Les compagnies aériennes redoutent un nouveau trou d’air
Une guerre en Irak pourrait entraîner une perte supérieure à 4 milliards d’euros par trimestre pour les compagnies américaines.
Pour la plupart déficitaires, les «majors» se préparent à une onde de choc. Après les attentats, la morosité économique et l’envol des low costs, les compagnies prévoient une nouvelle zone de turbulences. La situation est bien différente de celle qui prévalait lors de la guerre du Golfe, a expliqué James Beer, vice-président pour l’Europe d’American Airlines lors d’une récente conférence sur le transport à Londres. Début 1991, les entreprises sortaient d’une période de croissance économique, et n’étaient donc pas fragilisées comme c’est le cas à l’heure actuelle. United Airlines et US Airways sont sous la protection de la loi sur les faillites.
Selon l’Associtation américaine du transport aérien (ATA), une guerre en Irak pourrait entraîner une perte supérieure à 4 milliards d’euros par trimestre pour les compagnies américaines. Cette estimation repose sur la combinaison de la baisse prévisible de trafic passagers et de la hausse anticipée du prix du pétrole résultant d’un tel conflit.