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Les coffrets-cadeaux veulent s’édicter de nouvelles règles

La défaillance de Weekendtour début juin montre à nouveau le manque de régulation du secteur. Conscients du problème, les leaders réfléchissent à la création d’une nouvelle association.

À chaque défaillance, le problème refait surface. Après Magicday en 2009 et Kouro en 2010, la faillite de Weekendtour le 1er juin entraîne à nouveau son lot de questions sur un secteur peu légiféré. La liquidation judiciaire d’un spécialiste des coffrets-cadeaux se révèle être à chaque fois une épreuve pour les consommateurs qui ne savent pas vers qui se retourner. « C’est toujours la même chose. On ne sait pas qui a vendu quoi et à qui. C’est pourquoi la position du SNAV reste toujours la même : les opérateurs et les revendeurs doivent être immatriculés. Il faut un encadrement juridique pour sécuriser les consommateurs », rappelle Jean-Marc Rozé, secrétaire général du syndicat.

La loi Novelli oblige en effet bel et bien les opérateurs de coffrets-cadeaux à s’immatriculer, mais ne contraint pas les vendeurs à le faire si bien que quiconque peut aujourd’hui vendre des coffrets-cadeaux. Conscient du discrédit que jette chaque défaillance sur le secteur, les leaders Smarbox, Wonderbox et Dakotabox (soit 90 % du marché) réfléchissent depuis plusieurs mois à la création d’une nouvelle association qui fonctionnerait comme une instance d’autorégulation du secteur.

RÉFLEXION SUR DE NOUVELLES NORMES

Une tentative avait déjà été faite en 2009 avec l’AFP3C, mais qui n’a tenu qu’un an. Son fondateur n’était autre que le président de Kouro, liquidée en octobre 2010, et personne n’a souhaité prendre la relève. « C’était une charte de bonnes intentions et il n’y avait aucun contrôle des membres c’est pourquoi les leaders n’en faisaient pas partie », souligne Erwan Corre, directeur de la production Smartbox. Cette fois, cela sera différent assure t-il, bien que le projet ne prévoit toujours pas d’encadrement juridique. « L’esprit actuel est d’établir des normes pour réguler le secteur et homologuer les produits. La création d’un label serait la garantie du respect d’un certain nombre de critères parmi lesquels certains éléments de gestion. Il faut une logique de ratio prudentielle », explique t-il. En d’autres termes, il faut sécuriser une partie de la transaction lors de chaque vente.

La nouvelle association prévoit également l’audit de ses membres chaque année et un mécanisme de garantie officiel portant sur la totalité du chiffre d’affaires et non pas uniquement sur les produits touristiques. L’APST, qui compte quelques opérateurs de coffrets cadeaux, garantit en effet le forfait matérialisé. « Ce sont d’abord des agents de voyages qui ont ensuite développé une activité de coffrets-cadeaux à l’exception de Rêves en Cadeau. Mais on ne court pas derrière car c’est un secteur à part, très difficilement contrôlable », indique t-il. Même si en cas de défaillance, les montants ne sont pas élevés.

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