Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Les bonnes idées marketing des parcs de loisirs

À quelques semaines de sa clôture, la saison 2014 est déjà qualifiée de « bonne » pour les parcs de loisirs. L’innovation reste au coeur de leur stratégie pour attirer et fidéliser les visiteurs.

Après une saison 2013 qui a généré 2 Mds E de chiffre d’affaires, les parcs de loisirs poursuivent sur leur lancée. Nouvelles attractions, spectacles inédits, offres promotionnelles : de nombreux leviers existent pour donner envie de visiter un parc… et d’y revenir. À commencer par l’association avec d’autres marques et personnages populaires. Si les Walt Disney Studios ont pioché dans le riche catalogue de la Walt Disney Company et investi plus de 100 M E dans leur nouvelle aire thématisée sur l’univers de Ratatouille, les complexes qui ne disposent pas de telles ressources se doivent désormais d’aller chercher des « licences ».

En rapprochant la marque Futuroscope à celle, florissante, des Lapins Crétins (Ubisoft), pour sa nouvelle attraction baptisée La Machine à Voyager dans le Temps, le parc de la Vienne signe l’un des meilleurs investissements de l’année. « Ce n’est pas la première fois qu’on travaille avec un partenaire extérieur : Martin Solveig ou Luc Besson nous ont épaulés pour la création de nouveautés », explique Pierre Watrelot, chef des ventes du Futuroscope. Mais en choisissant les insupportables mais hilarants personnages issus de l’univers Rayman, le Futuroscope séduit les familles. La fréquentation a grimpé de 17 % en juillet/août (soit 500 000 visiteurs), la vente de produits dérivés a augmenté de 20 %. « Partager notre savoir-faire permet de développer des synergies avec le monde extérieur. Nous nous nourrissons de tous ces échanges pour améliorer l’expérience client du Futuroscope ».

Innover, c’est investir

Les attractions « licenciées » constituent des valeurs sûres. Certains parcs, qui se sont construits sans ces références populaires, franchissent à leur tour le cap. C’est le cas d’Europa Park, numéro 2 sur le marché en Europe et récemment élu « Meilleur Parc du Monde » par la revue américaine spécialisée Amusement Today. La famille Mack, fondatrice du site il y a 39 ans, s’est rapprochée de Luc Besson et des studios EuropaCorp pour avoir le droit d’utiliser l’univers d’Arthur et les Minimoys. « Avec cette nouvelle attraction, notre stratégie est claire : nous voulons accueillir toujours plus de Français », souligne Alain Fettig, délégué commercial France pour le parc allemand. En effet, le film de Luc Besson a rencontré un succès confidentiel en Allemagne. En France, il a attiré plus de 6 millions de spectateurs dans les salles en 2007. Europa Park, qui se définit parfois comme un « parc franco-allemand », a accueilli plus de 5 millions de visiteurs en 2013, dont 1,3 million de Français. « Le marché français a un énorme potentiel. C’est pour cela notamment que nous avons rajouté cette zone thématique sur Arthur et que nous avons largement communiqué à destination du grand public, toute la saison », détaille Alain Fettig.

Pour les visiteurs allemands qui ne connaîtraient pas Arthur, pas d’inquiétude. Pour recréer un univers où les humains sont réduits à la taille des insectes, la famille Mack a signé un chèque de 25 M E pour développer une technologie unique au monde et construire un quartier thématique de 10 000 m². Le monde d’Arthur prend vie à Europa Park, qui n’avait jamais fait appel à un personnage extérieur. Une vraie prise de risque financière, mais qui porte déjà ses fruits : « Sauf catastrophe, notre record de fréquentation, établi en 2013, sera battu », avance Alain Fettig.

Améliorer l’expérience client

Innover ne signifie pas uniquement inaugurer de nouvelles attractions aux proportions pharaoniques. Pour la CDA (Compagnie des Alpes), qui gère 14 parcs en Europe (dont le Parc Astérix et le Futuroscope), l’essentiel est d’améliorer l’expérience client. « Cela passe évidemment par de nouvelles attractions, mais pas seulement », note François Fassier, directeur de la direction industrielle de la CDA. Depuis la saison 2013, la CDA a lancé des enquêtes de satisfaction dans tous ses parcs, « à chaud, à la sortie du parc ou à froid, quelques jours plus tard, sur Internet », détaille François Fassier. Les résultats obtenus ont permis de dégager plusieurs axes à travailler : la restauration, la fluidité, la mobilité. Des applications mobiles donnant des informations pratiques ont été développées pour chaque parc. « Avec ces outils, on répond mieux aux attentes des clients. Mais il faut aussi continuer de les surprendre : c’est tout l’intérêt et la difficulté de ce métier. » En fonction des sites, la CDA investira plus ou moins dans les années à venir. Un projet d’hébergement insolite est, par exemple, prévu pour le vaisseau amiral du groupe, le Parc Astérix.

Les parcs d’attractions ambitionnent tous de devenir des destinations courts séjours. La crise économique favorise le tourisme de proximité et joue en leur faveur. Le Puy du Fou, qui a ouvert son quatrième hôtel cette année, a ainsi vu sa fréquentation progresser de 45 % depuis l’ouverture de son premier hôtel en 2007.

%%HORSTEXTE:1%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique