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L’édito de Dominique Gobert : selon que vous serez puissants ou misérables

C’est un fait, non seulement nous subissons une inflation fracassante. Tout augmente, et pour le tourisme, ça commence à sentir le pâté ! A tel point que des professionnels s’inquiètent sérieusement.

Comme l’explique si bien ma chef de rédac, « Pas de vacances pour les pauvres » ! Autrement dit, « y aura-t-il des vacances pour les pauvres », ceux qui peinent à profiter d’une existence juste décente.

Nombreux sont ceux qui, entre un plein de carburant dont le prix a quasiment doublé en quelques semaines, indispensable pour se rendre au boulot, et la tentation de partir pour quelques jours de détente, renoncent à cette dernière envie.

Dominique Gobert, éditorialiste

Parce que, tout simplement, rien ne va plus. Ou du moins, il y a un grand problème que personne ne veut résoudre.

Les tarifs aériens sont en augmentation, les billets d’avion ont pris une hausse qui, si j’en crois nos compagnies aériennes françaises, restent jugulée. Mais le prix du carburant poursuit sa vertigineuse envolée.

Et, malheureusement, les transporteurs aériens ne sont pas des philanthropes, ce qui se saurait depuis longtemps.

La SNCF, me direz-vous ? Toujours à la pointe du progrès, cette bonne vieille, qui annonce à cor et à cri la commercialisation de ses places pour Noël. A l’ouverture de la vente, en quelques minutes à peine, trois TGV étaient déjà remplis. Dans le même temps, alors que le train est vanté comme étant un moyen de transport « propre », on constate que, globalement, les tarifs ont pris en moyenne 3 à 5%. Et que le transport ferroviaire en France représente 1 à 2 % de la consommation énergétique en France. Cherchez l’erreur.

Tiens, juste un truc rigolo pour la route, si je puis m’exprimer ainsi : grosse incitation à utiliser des voitures « électriques », juste histoire d’économiser l’énergie. Quelle grosse blague…

Allez, puisque nous sommes dans le secteur du tourisme, je constate également que les voyagistes, les hôteliers, les agents de voyages sont dans une impasse dangereuse. Toujours à cause du prix de l’énergie qui les oblige aussi à surfer sur les tarifs. Combien pourront résister à modérer leurs tarifs afin de permettre à leurs clients de les fréquenter ? Les marges des uns et des autres ne sont pas extensibles.

Là encore, ni hôteliers, ni voyagistes ne sont des philanthropes. Et les clients, modestes, pour ne pas dire pauvres, devront s’adapter… ou renoncer.

J’écoutais ces derniers jours la présentation de Dame Borne (laquelle connaît bien le transport) sur le plan d’économie d’énergie. Je ne sais que dire, tellement on sent dans ce plan un désarroi profond, et surtout une impuissance involontaire.

L’énergie, pour le budget de l’Etat, est source de revenus primordiaux. Je suggérerais bien de réduire les taxes sur le carburant, tout en négociant avec les producteurs de pétrole, lesquels nagent en plein bonheur en ce moment (l’OPEP vient de décider la réduction de sa production ce qui, mécaniquement, augmente le prix du baril). Mais je ne suis pas sûr de sa volonté.

En attendant, Qatar et Arabie Saoudite tentent d’attirer les touristes. Ceux-ci auront-ils les moyens de voyager malgré tout ?

Telle est ma question !

1 commentaire
  1. Pat44 dit

    A noter que certaines personnes bénéficient des budgets Vacaf pour leurs vacances, une sacrée manne qui permets de partir. Alors oui ça ne rentre pas dans le circuit traditionnel des AGV mais « les pauvres » peuvent partir

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