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L’édito de Dominique Gobert : partiront ? Partiront pas ? Pas clair

Etrange mais intéressant, du moins pour un esprit éclairé. Etrange, ce communiqué émis par Les Entreprises du Voyage, basé sur une « étude (?) intitulé « Vacances d’été ; moins loin et plus chères » …

Pour tout vous dire et afin que la suite soit claire pour vous, attentifs lecteurs, je n’ai rien compris, ou si peu. Certes, le communiqué du syndicat démarre plutôt clairement indiquant d’emblée que, « l’inflation va probablement contraindre des Français à réduire leur budget vacances en allant moins loin ou en utilisant des prestations moins onéreuses, voire à ne pas partir en vacances ».

Ça me rappelle une brillante « étude » qui affirmait que nos concitoyens préféraient « partir au bord de la mer, au soleil et pas trop cher ». Authentique et ce genre d’études coûte des fortunes, mais au moins, on n’est pas déçu !

Or donc, on nous annonce que les Français vont partir en congés « estivaux » moins loin mais pour plus cher.

Jusque-là, tout va bien. Sauf que, la suite est cocasse, et je cite : « Mais la France des vacances est coupée en deux. Les Français qui utilisent les services d’un opérateur de voyage (agence en ligne ou physique, tour-opérateur) seront quasiment aussi nombreux qu’en 2019 à partir en juillet-août (-3% en tenant compte des réservations effectuées avant le 30 juin). Le budget de leurs vacances d’été a sensiblement progressé depuis 2019 : le panier moyen augmente de +23%, passant de 2 000 euros à 2460 euros. »

Donc, plus cher, je comprends, d’autant que Jean-Pierre Mas, président quasi emblématique du syndicat des Entreprises du Voyage enfonce le clou : « cette augmentation est en partie due à la hausse des tarifs aériens, mais aussi à la durée des séjours qui progresse de 0,6% et peut-être au fait que les Français qui ont économisé au cours de la crise sanitaire ont envie de se faire plaisir. ».

Dominique Gobert, éditorialiste

Nous avons donc résolu le problème du « plus cher ».

En revanche, le « partir moins loin » me semble un peu obscur (comme le côté de la force pour les adeptes de Stas Wars). Je poursuis la citation de ce communiqué : « ces voyageurs estivaux qui utilisent les services d’un opérateur de voyage privilégient l’Espagne et la Grèce avant la France métropolitaine, la Tunisie, la Turquie, l’Italie et le Maroc. De façon surprenante l’Egypte traditionnellement destination d’hiver et de printemps s’insère dans le top 10″. 

C’est donc ça, partir « moins loin » ?

Pas fini, la suite est sympa aussi : les destinations moyen-courriers (essentiellement du Bassin méditerranéen) représentent 72% des réservations (contre 67% en 2019). Elles reprennent des parts de marché au détriment de la France métropolitaine (16% v/ 19% en 2019) et des destinations long-courriers qui représentent 12% des départs et chutent de 2 points par rapport à l’été 2019. Dans cette catégorie, seule la République Dominicaine tire son épingle du jeu, après avoir réalisé une saison record avec la clientèle française cet hiver. ».

Bon, je pensais, en écrivant, arriver à comprendre…

Mais non… C’est plus cher, c’est vrai, mais c’est pas vraiment plus près… ou moins loin, question de sémantique.

Le pire cependant, c’est que 4 Français sur 10 ne partiront sans doute pas en vacances cette année .

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