Le Sénégal inaugure enfin son nouvel aéroport international
Situé à Diass, à 47 km au sud-est de Dakar, l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD) a remplacé l'aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), plus proche de la capitale. Tous les vols de et vers l’ ancien aéroport (qui sera reconverti en aéroport militaire) y sont transférés.
Dix ans après la pose de la première pierre, l'aéroport Blaise Diagne est enfin sorti de terre. Le chantier a connu de nombreux aléas, qui expliquent sa durée "énorme", selon le directeur de l'AIBD, Abdoulaye Mbodj.
Selon l’AFP, le projet était estimé à moins de 305 millions d'euros en 2007. Sa construction en aura finalement coûté 645.
L’aéroport peut d’ores et déjà accueillir trois millions de passagers par an, contre deux millions pour son prédécesseur et les autorités envisage une capacité de 10 millions dans les prochaines années.
Des débuts difficiles ?
A partir de l'AIBD, les touristes pourront facilement, grâce à l'autoroute, se rendre dans les stations balnéaires réputées de la "Petite-Côte", au sud-ouest de Dakar, comme Saly et Popenguine.
En revanche, en sortir ou y accéder depuis la capitale risque de se révéler nettement plus compliqué, et plus cher. Risque de bouchons, tarifs élevés des taxis (une vingtaine d'euros minimum), système de navettes de bus pas encore rodé : les Dakarois craignent des débuts difficiles.
Le futur hub africain
Le souhait du Sénégal est clair : faire de son nouvel aéroport une plaque tournante en Afrique et un moteur de son développement économique. La position géographique du Sénégal, "équidistante de l'Europe occidentale, de l'Amérique du Nord, de l'Amérique du Sud et de toute l'Afrique australe lui offre un très grand avantage comparatif dans le courant des échanges internationaux et en fait un hub naturel", souligne le gouvernement.
Mais pour devenir un vrai "hub" africain, le Sénégal devra se doter d'une compagnie aérienne nationale. Née après la faillite de Sénégal Airlines en avril 2016, Air Sénégal, ne devrait pas obtenir ses licences internationales, indispensables au démarrage de ses activités commerciales, avant début 2018.