Le premier semestre s’annonce tendu chez Swiss
Swiss vise l’équilibre financier de son exploitation en 2004, mais la trésorerie atteindra son niveau le plus bas, à 161 millions d’euros, au mois de juin.
Peter Bouw, PDG de Swiss, a tenté de présenter des perspectives optimistes à l’occasion de la conference de presse sur ses résultats annuels, hier à Bâle. Mais au regard de la situation actuelle de ses finances, la compagnie ne peut plus faire face à un accident conjoncturel comparable à ceux survenus en 2003, où l’épidemie de Sras et la guerre en Irak se sont traduites par une diminution de moitié de ses liquidités. La banque Barclays vient d’ailleurs d’accorder à Swiss un crédit de 32 millions d’euros pour conforter sa trésorerie.
Nous avons réduit nos pertes de moitié en 2003. Le réseau a été diminué de 21 % sans augmentation des coûts unitaires, soutien Pieter Bouw. Le chiffre d’affaires s’est etabli à 2,6 milliards d’euros, en recul de 6,2 % par rapport à 2002. L’exercice 2003 s’est soldé par un résultat déficitaire de 443 millions d’euros. La flotte, composée de 82 avions, est en cours d’harmonisation sur le long-courrier, avec l’entrée en service progressive de neuf Airbus A 340 en remplacement des derniers Boeing MD-11. Swiss desservira encore 70 destinations cet été, dont 28 en long-courrier. Les activités charter, devenues marginales, pourraient être suspendues.
Pour retrouver l’équilibre financier, la compagnie prévoit le maintien de son concept à bas prix Swiss in Europe, qui a entraîné une baisse de 3 à 11 % de ses revenus moyens depuis octobre 2003, mais génère jusqu’à 10 % de hausse du taux d’occupation de ses avions.