Le Point-Afrique tente d’équilibrer les risques
Maurice Freund, son PDG, avoue mettre en place un vol hebdomadaire vers Saint-Louis du Sénégal pour sauver la Mauritanie. Et compte sur le succès du Mali pour compenser le déficit attendu au Niger.
Le Point-Afrique est en ordre de marche pour l’hiver. Avec neuf vols affrétés chaque semaine à partir du 20 décembre, pour un total de 1 800 sièges, le spécialiste tente de faire fi de la crise et des problèmes politiques, qui continuent d’entraver le tourisme africain. Tout en cherchant à équilibrer les risques. « Il faut être honnête, reconnaît ainsi Maurice Freund, le PDG fondateur du TO, si nous lançons un vol hebdomadaire vers Saint-Louis du Sénégal au départ de Paris, du 20 décembre au 25 avril, c’est surtout pour sauvegarder la Mauritanie, puisque l’avion continue ensuite vers Atar avant de remonter vers Paris. » Alors que l’activité dans ce pays rencontre toujours des difficultés, victime depuis deux ans de l’insécurité et des consignes du Quai d’Orsay, Maurice Freund estime qu’un assouplissement des « Conseils aux voyageurs » pourrait être annoncé le 15 novembre. En attendant, le dépôt des armes par la rébellion touarègue au Niger conduit le TO à relancer sa desserte d’Agadez, avec sept rotations prévues au départ de Marseille entre le 27 décembre et le 28 février. « C’était une promesse, assure le PDG, mais nous nous attendons à perdre de l’argent. Heureusement, le Mali marche bien, avec une progression des ventes de 41 % par rapport à l’an dernier, ce qui devrait compenser. » Quant à l’Algérie, elle fait l’objet de toutes les convoitises. « En comptant la nôtre, celle d’Aigle Azur et d’Air Algérie, la demande est bien supérieure à l’offre, poursuit Maurice Freund. Mais nous n’avons pas l’intention de laisser tomber. »