Le gouvernement rejette le plan de restructuration d’Air Lib
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, invite Jean-Charles Corbet, PDG d’Air Lib, à revoir sa copie.
Il rejette en effet le plan de restructuration déposé auprès du gouvernement par la direction de la compagnie aérienne le 20 décembre. Ce plan, qui prévoit notamment la suppression de 136 emplois, évalue les besoins de la société à 272 millions d’euros, pour éviter la faillite. Le groupe néerlandais IMCA, présenté en novembre comme le «sauveur» d’Air Lib, devait faire un apport en capital de 172 millions d’euros sur trois ans. Or le gouvernement en doute. Pour Dominique Bussereau, le plan déposé vise à faire prendre en charge la quasi totalité de l’effort financier par l’Etat, sous formes d’abandons de créances et de nouvelles aides.
«Les propositions que nous a transmises la direction d’Air Lib le 20 décembre n’étaient pas dans l’esprit du dernier entretien que nous avons eu Gilles de Robien et moi, avec M. Corbet et le dirigeant d’IMCA. Ce n’est pas le bon plan, ce n’est pas la bonne copie», a déclaré Dominique Bussereau, qui attend «un véritable plan de restructuration, avec un investisseur ou des investisseurs nouveaux, mais en tous cas avec un investissement nouveau». Jean-Charles Corbet compte lui répondre la semaine prochaine.
Le temps presse pour la compagnie (2500 salariés), qui a obtenu une prolongation de sa licence d’exploitation jusqu’au 31 janvier 2003 et un délai allant jusqu’au 9 janvier afin de rembourser ses dettes publiques. Les représentants des syndicats seront reçus aujourd’hui au ministère des Transports pour faire part de leurs inquiétudes.