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Le Club Med valorisé à près d’un milliard d’euros

Avec l'OPA en cours et les surenchères qui se succèdent pour le contrôle du Club Med, la valorisation du groupe s'envole, à 939M€. 

L'OPA la plus longue de l'histoire de la Bourse… Le conglomérat chinois Fosun et ses alliés ont annoncé ce matin avoir relevé leur offre sur le Club Méditerranée à 24,60 euros par action et 25,98 euros par obligation Océane.

Pour mémoire, leur première offre, avant l'été, s'élevait à 17,50 euros par action, ce qui valorisait le Club à 590 millions d'euros.

Le suspens continue

Mi-septembre, après que les deux camps, Fosun et celui de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi, aient surenchéri chacun leur tour, la valeur du Club s'envolait à 839 millions d'euros.

Deux mois plus tard, la valorisation atteint aujourd'hui la coquette somme de 939 millions d'euros, contre 915 millions lors de la dernière offre de Bonomi il ya quelques jours, sachant que le clan italien n'a pas dit son dernier mot. Pour mémoire, une entreprise aussi jeune que le californien Uber, créée en 2009, est valorisée 40 milliards de dollars (33 milliards d'euros)…

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a donné à Andrea Bonomi jusqu'au 7 janvier 18H00 (17H00 GMT) pour surenchérir dans l'OPA en cours.

Le gendarme de la Bourse durcit le ton

Dans cet interminable feuilleton qui dure depuis le printemps dernier, l'AMF a décidé de hausser le ton. Elle a prévenu "que le délai pour le dépôt d'éventuelles surenchères ultérieures serait ramené à 7 jours de négociation à compter du dépôt effectif d'une surenchère, lequel délai sera appliqué à compter du 7 janvier".

2015 devrait donc metrre fin au suspens pour le contrôle du Club Med, convoité par le milliardaire chinois Guo Guangchang, qui préside le conglomérat Fosun, et le richissime homme d'affaires italien Andrea Bonomi, avec deux visions antagonistes pour l'avenir du groupe.

Le poste d'Henri Giscard d'Estaing en jeu

Le camp italien, s'il ne renoncerait pas au développement en Chine, prône aussi un retour sur le moyen-gamme avec le redéploiement d'une offre 3 Tridents. Une stratégie qui ne correspond pas à celle portée depuis dix ans par Henri- Giscard-d'Estaing, lequel soutient activement l'offre chinoise à laquelle il est associé, tout comme 400 cadres de l'entreprise.

"Ils espéraient faire une excellente opération financière en achetant l'entreprise pas trop cher puis en la restructurant ", analysait en octobre dernier un connaisseur du groupe. Vu la valorisation actuelle, cette perspective s'éloigne.

En cas de nouvelle surenchère et prise de contrôle de Bonomi, Henri Giscard d'Estaing n'aurait par ailleurs quasiment aucune chance de conserver son poste.

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