Le Chili, flamboyant du Nord au Sud
Des déserts arides aux terres humides, le pays comble les amoureux de grands espaces. Après avoir conquis les marcheurs et les croisiéristes il se développe désormais à la carte.
La fréquentation touristique du Chili a progressé de1% sur le marché français en 2009 par rapport à l’année précédente, pour un total de 63 000 visiteurs. La performance est remarquable, eu égard aux 22% de recul enregistrés sur l’ensemble des pays émetteurs européens. Lan Airlines, la compagnie nationale, l’a bien compris, et opère, depuis le 3 septembre, un vol Paris-Santiago (avec stop sans changement d’avion à Madrid). « La clientèle française progresse régulièrement, elle a doublé en dix ans sur nos circuits », confirme Yves Pelissier, responsable de la production chez Allibert Trekking.
Sur le marché touristique, la haute saison démarre en octobre. Le Chili présente de multiples visages. Au Sud, la Patagonie, incontournable dans la production des voyagistes, truste les croisières et les trekkings tandis que sa voisine, la très arrosée région des lacs, tente de se faire une place dans la randonnée et les sports de plein air. Au Nord, le désert d’Atacama, nouveau best-seller depuis cinq ans sur le marché français, propose un cocktail d’activités dans une nature inhospitalière – de hauts plateaux bordés de volcans – mais parfaitement domptée par des réceptifs richement équipés.
Des lodges aux prestations de grand luxe sont même apparus dans le village de San Pedro, le camp de base des trekkeurs. Quant à Santiago et sa voisine pacifique Valparaíso, points de passage obligés en raison de leur situation centrale au Chili, elles semblent attendre l’heure promise du développement. Bientôt, elles décolleront. Le tremblement de terre qui a affecté les côtes centrales du pays en février dernier a davantage freiné l’élan touristique dans les esprits chiliens que dans ceux des Européens.
Olivier Mirguet