Le BAR milite pour un ciel (enfin) unique en Europe

« Après ce long tunnel Covid durant lequel notre industrie a été fracassée, 2022 a été l’année de la résilience et nous pouvons maintenant regarder l’avenir avec un certain optimisme », a déclaré en préambule Jean-Pierre Sauvage, président du Bar. Le trafic aérien en France s’est redressé notamment grâce à l’activité cargo de 2020, laquelle a dépassé son niveau de 2019.

Bonne nouvelle également, « la prévision IATA pour 2023 d’un retour à la rentabilité, certes encore léger, à hauteur de 4,7 milliards de dollars soit une marge de 0,6% ».

Seulement, il reste de nombreux points à éclaircir pour Jean-Pierre Sauvage, notamment le ciel européen unique, « toujours en construction » depuis son lancement en 2004. L’objectif étant notamment de créer « des conditions de concurrence équitable » pour les transporteurs.

Supprimer les limites de la croissance

Le président du BAR souhaite que soient ainsi « supprimées les limites à la croissance du secteur aérien de l’UE ». Or ce n’est pas encore le cas : le règlement révisé des créneaux horaires n’est toujours pas adopté par la commission européenne. « Aujourd’hui nous en sommes hélas toujours au même point à la différence près que la frange écologique agissant au Parlement européen veut maintenant introduire une restriction environnementale dans ce projet. »

Et d’enfoncer le clou : « La France doit jouer le premier rôle en matière d’harmonisation du ciel unique pour le rendre plus performant ».

Par ailleurs, Jean-Pierre Sauvage plaide, avec vigueur, pour « une collaboration équilibrée entre compagnies et aéroports » ainsi que l’élaboration de « solutions communes ». Du travail en perspective…