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La Tunisie revient dans la course

Encore fragile et surtout moins franche que sur d’autres marchés européens, la reprise des ventes vers la Tunisie se confirme, mais en dernière minute et par le prix.

C’est un timide rayon de soleil dans la grisaille de l’activité quasi au point mort depuis début mai. La reprise de la Tunisie est confirmée par les statistiques officielles tunisiennes mais aussi les tour-opérateurs qui scrutent au jour le jour les prises de réservations estivales. De passage à Paris fin mai, le ministre du Tourisme tunisien Elyès Fakhfakh s’est félicité des tendances à la hausse, avec une fréquentation globale à +51 % sur les quatre premiers mois de l’année. Le retard des marchés britannique et allemand n’est plus que de 10 à 15 %. Les Belges ont de nouveau égalé leurs performances de 2010. Quant aux Russes, ils sont « en forte progression ». Du côté français, c’est plus poussif mais encourageant : 228 843 arrivées hexagonales ont été enregistrées au 30 avril, soit 43,7 % de mieux qu’en 2011 et seulement 26,6 % de moins qu’en 2010. « Nous avons presque récupéré la moitié », se félicite Elyès Fakhfakh qui espère en 2012 dépasser de nouveau le million de touristes français comparé au 1,4 million de 2010 et aux 800 000 de 2011. Un objectif ambitieux qui ne pourra être atteint qu’au prix de nombreuses VDM car l’été est loin d’être vendu. Selon Ali Miaoui, directeur général France de Tunisair, le remplissage en juillet-août via les voyagistes n’est que de 40 %, soit 60 % de sièges qui « vont se vendre en dernière minute », mais avec le soutien de la compagnie tunisienne. « Les TO peuvent garder leurs sièges jusqu’au dernier moment, nous n’appliquerons pas de pénalités. Nous jouons le jeu de la relance en partageant les risques », insiste Ali Miaoui. Tunisair a d’ores et déjà positionné au départ de l’Hexagone 100 vols supplémentaires qui pourront être ouverts en fonction de l’évolution des ventes. De l’avis général, celle-ci est positive. « Nous sommes presque revenus aux niveaux de N-2 », annonce Cyril Cousin, directeur commercial de Look Voyages qui ouvre un troisième Lookéa à Djerba. Chez TUI France et Marmara, leader du marché, Pascal de Izaguirre, président, se félicite d’un bond des réservations de 51 %. « Les départs d’avril ont retrouvé leur niveau de 2010 avec une croissance de 70 % par rapport à 2011, ce qui laisse bien augurer de l’été », commente de son côté Raouf Benslimane, président de Thalasso N°1 qui mise sur 65 000 pax en 2012 contre 80 000 en 2010. Le spécialiste s’est pour cela engagé sur plus de 1 800 sièges cet été en sachant que le gros des clients ne se décidera que tardivement « principalement donc sur le critère du prix, ce qui est normal dans une phase de reconquête même si, comme nos partenaires hôteliers, nous préférons à terme un repositionnement de la destination sur ses valeurs ajoutées, notamment sur le bien-être ».

« IL Y A UN FRÉMISSEMENT SUR LA TUNISIE »

Le gouvernement tunisien est décidé à oeuvrer en ce sens (voir ci-contre) mais veut déjà rétablir la confiance, ce qui n’est pas gagné. Dans les agences et chez les clients, les réticences sont encore très fortes. Ainsi chez Twin Travel : « On nous a demandé de ne pas faire de vente Tunisie afin d’éviter de mauvais retours clients, l’hébergement s’est dégradé et nous ne vendons pas de produits bradés », explique une conseillère. « Il y a un frémissement sur la Tunisie », concède Richard Vainopoulos, président de TourCom, mais ce n’est pas du tout certain qu’elle refasse le plein cet été. Il y a encore des clients qui ne veulent pas y aller et toujours beaucoup de promotions donc des marges peu élevées pour les agences ».

Avec son opération baptisée « Agents de voyages et clients tous unis pour la Tunisie », Fram a essayé d’inverser la perception. Les clients invités sur place du 22 au 24 mai, des individuels comme des décideurs groupes, vont faire marcher le bouche-à-oreille, espère le voyagiste. Pas sûr que cela soit aussi efficace qu’un séjour proposé à moins de 300 E.

Un code d’incitation aux investissements touristiques est en cours de rédaction.

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