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La sûreté devient un handicap pour le secteur aérien

Près d’un Français sur cinq considère les mesures de sûreté, coûteuses et dont l’efficacité est remise en cause, comme un frein au voyage.

D’après l’étude Gfk Omnibus tourisme réalisée pour L’Écho touristique, près d’un Français sur cinq (19 %) considère que « les mesures de sûreté constituent un frein dans le choix des destinations pour les vacances ». « Faire une heure de queue à Roissy, c’est inadmissible », s’indigne un professionnel du tour-opérating. Files d’attente, multiplication des fouilles, obligation de se déchausser ou interdiction des liquides, autant de contraintes qui rebutent les voyageurs. Aux États-Unis, où l’on devrait compter plus de 500 scanners déshabilleurs en 2011, un boycott a été lancé suite à la fuite de clichés provenant de ces appareils et à des témoignages d’atteinte à la dignité (un enfant mis torse nu ou une hôtesse forcée d’enlever sa prothèse mammaire). En France, les agences et voyagistes constatent des retours de clients mécontents, ou ayant raté leur vol. Ainsi, celui d’un homme d’affaires ayant quitté la file d’attente ou d’une famille inquiétée à cause d’un lait pour enfant. Vers des destinations particulièrement strictes, comme les États-Unis ou Israël, les contraintes sont plus nombreuses. Mais « lorsque des clients ont décidé de partir, les contrôles ne vont pas les en empêcher », avance Rémi Vénitien, chef de produit États-Unis chez Vacances Transat. Jean-Marc Rozé, secrétaire général du Syndicat national des agents de voyages, évoque d’autres freins au voyage, comme la procédure Secure Flight, pour les agents, ou l’Electronic System for Travel Authorization (Esta). Au-delà d’une mauvaise expérience pour le voyageur, les professionnels de l’aérien s’inquiètent de l’impact de ces mesures sur la compétitivité du secteur et prônent une prise en charge par l’État. En France, les dépenses de sûreté des aéroports devraient s’élever à 624 ME pour 2010, couvertes par une taxe qui a triplé depuis 2001. Quant à l’efficacité des contrôles, elle ne peut que renforcer l’incompréhension. Le reportage diffusé par Envoyé spécial le 6 janvier a montré qu’il était possible d’embarquer une arme à bord d’un avion, mettant surtout en évidence le manque de qualification des agents de sûreté. Certaines mesures apparaissent alors « incohérentes », comme l’avait déclaré le président de British Airways, Martin Broughton, le 26 octobre. Et dans beaucoup de cas « c’est exagéré », confirme David Henderson, porte-parole de l’Association of European Airlines (AEA).

Vers les États-Unis ou Israël, les contraintes sont plus nombreuses

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