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La Réunion : Air Austral se prépare à l’arrivée d’une nouvelle low cost

Redéploiement régional d’Air Madagascar, synergies entre les deux compagnies ou encore stratégie de différenciation pour Air Austral…. Près d’un an après la signature de leur partenariat stratégique, les représentants d’Air Madagascar et d’Air Austral ont dressé un bilan de leurs 10 premiers mois d’exercice.

A quelques heures du lancement de l’IFTM, Marie-Joseph Malé, le PDG d’Air Austral  et Besoa Razafimaharo, le directeur général d’Air Madagascar ont présenté un bilan de leur compagnie respective, mais surtout les effets de leur jeune partenariat stratégique.

Un partenariat aux effets déjà bien visibles :

Les dirigeants l’affirment, cette alliance leur a permis une  « montée en puissance sur l’axe Océan Indien – France ». Par semaine, Air Madagascar et Air Austral proposent 10  vols Paris-Réunion, jusqu’à 5 vols Paris-Tana, 2 vols Marseille-Réunion, 1 vol Marseille –Tana et 5 vols Paris-Mayotte. Du point de vue régional, le réseau s’est renforcé, grâce à des code-share entre  Air Austral et Air Madagascar sur le Réunion-Tana,  et entre Air Madagascar et Dolphin Air sur le Mayotte-Tana. Enfin, et surtout, dès le 3 décembre, l’ouverture vers le Sud de Madagascar avec la création d’une ligne Fort Dauphin – Tulear – Réunion. Les vols auront lieu tous les lundis en 737-8 d’Air Austral. Et tous les vendredis avec ceux d’Air Madagascar.

Une année difficile pour Air Austral

Le 10 juin 2017, French Bee lançait son vol entre paris et Saint-Denis. Un axe qui rapportait 75 % des recettes pour  Air Austral. Si Marie-Joseph Malé assure que sa compagnie a « relativement bien résisté », avec des résultats qui restent « positifs en 2017», il concède tout de même que cette  « année fut extrêmement difficile, violente même ». La recette unitaire a chuté de 4 points sur cette liaison. Heureusement, la compagnie connaissait sa dépendance à ce segment et avait anticipé depuis 4 ans l’arrivée d’une low cost. Notamment en différenciant sont réseau vers l’Asie (le vol Saint-Denis-Canton représente 8 % des recettes) et en ouvrant Paris-Mayotte (20 % des recettes). La flotte a été modernisée avec l’intégration de 2 787-8, mi 201, et celle de 2 nouveaux 777 fin 2016. Pour autant, l’avenir reste incertain pour Air Austral. « A l’avenir, on  ne peut pas exclure l’arrivée d’une nouvelle compagnie low cost sur Saint-Denis. Il y a des bruits de couloir, Level et Norwegian ont des bases à Paris… » Si jamais un tel évènement se produisait, le Marie-Joseph Malé le reconnait « il faudrait alors penser à des scénarios de rupture » pour sauver la  compagnie.

Le redressement d’Air Madagascar passe par le régional

« Le développement des provinces malgaches pour le marché français sera la clé de la survie d’Air Madagascar », a expliqué Besoa Razafimaharo, le directeur général d’Air Madagascar. Pour cela a été lancée le 2 juillet 2018, Tsaradia, une filiale à 100% de la compagnie nationale. Elle opère deux rotations quotidiennes sur les routes vers Nosy Be, Tamatave, Diego Suares, Fort Dauphin et Tulear, et une vers Sainte-Marie, Maroantsetra, Sambava, Majunga et Morondava. Ce qui représente une offre en sièges en hausse de 82%, et 52% de vols en plus chaque semaine. « C’est le point de démarrage d’un réseau domestique renforcé depuis Tana », assure Marc Bailliart, le directeur commercial France-Europe Air Austral-Air Madagascar. Grâce au partenariat avec Kenya Airways, Air Madagascar peut espérer conquérir des parts de marché « en Afrique de l’Ouest, Centrale ou du Nord. » Enfin, la compagnie bénéficie désormais du TGV Air (grâce à Air Austral). « Grâce à la très bonne relation d’Air Austral avec la distribution, qui nous a cru, nous avons eu un très bel été 2018 ».

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