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La région Nord-Pas-de-Calais ne paie plus la SNCF

La région Nord-Pas-de-Calais a suspendu les versements des acomptes pour l'exploitation des TER, suite à un désaccord sur les heures d'ouverture des guichets d'une douzaine de gares.

Les régions sont remontées contre la SNCF. L'Aquitaine, la Lorraine ou Provence-Alpes-Côte d'Azur ont récemment fait part de leur indignation face aux suppressions et retards de trains récurrents. Et, en Midi-Pyrénées, plusieurs élus ont décidé le 12 février de suspendre leur subvention au fonctionnement du transport ferroviaire de la SNCF.

La dernière en date à rejoindre la fronde, le Nord-Pas-de-Calais, proteste contre la réduction des heures d'ouverture des guichets d'une douzaine de gares. La région a ainsi suspendu les versements des acomptes dûs pour l'exploitation des TER au premier semestre. Au total, c'est une facture de 110 millions d'euros, sur une contribution annuelle de 250 millions d'euros, qui a été suspendue. Une décision qui intervient au moment où les deux parties s'apprêtent à renégocier la convention qui les lie pour le trafic des TER, l'actuelle venant à échéance fin 2014.

La directrice régionale de la SNCF, Odile Fagot, a justifié la réduction unilatérale des heures d'ouverture depuis le 1er février, notamment à Roubaix, par la désaffection des clients, qui privilégient les abonnements en ce qui concerne les TER, et les commandes par Internet pour les TGV. "Selon la convention en cours, les dessertes sont bien définies, mais l'opérateur (la SNCF, ndlr) a une marge de manoeuvre pour ce qui est de la distribution des billets", a affirmé la directrice.

Une économie de 300 000 euros

Mais le vice-président régional chargé des transports, Alain Wacheux, a rétorqué que les économies faites par la SNCF sont faibles – "moins de 300.000 euros, selon notre évaluation" – en regard du préjudice porté aux clients avec "un service" désormais "illisible". Quand les gares paraissent désertes, le risque, a-t-il dit à l'AFP, est de "faire fuir, non seulement les clients habituels, mais aussi les nouveaux clients potentiels", alors que la région, a-t-il souligné, entend favoriser les transports publics.

Odile Fagot a appelé de ses voeux l'ouverture rapide des négociations pour la future convention, estimant que "si le conseil régional fixe parmi les objectifs un certain temps de présence des agents dans les gares, alors une rémunération équilibrée de ce service devra être établie".

Une possible réduction des liaisons TGV Paris-Arras

"Nous trouvons que nous payons assez cher pour que soit introduite une notion d'intérêt public", a déclaré Alain Wacheux, en soulignant le consensus sur ce point avec l'opposition de droite du conseil régional, dominé par le PS et ses alliés.

Le conseil régional a voté à l'unanimité vendredi en plénière une motion demandant à l'entreprise de mieux traiter le Nord-Pas-de-Calais, qui s'inquiète aussi d'une possible réduction des liaisons TGV Paris-Arras. Les élus régionaux ont demandé à auditionner le patron de la SNCF, Guillaume Pépy.

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