La Nouvelle-Calédonie pleine d’espoirs
Nouveaux TO, amélioration de l’offre aérienne et hôtelière, l’île veut faire son trou parmi les destinations paradisiaques. Les vendeurs en seront les premiers ambassadeurs.
Après avoir servi de décor paradisiaque au feuilleton de l’été sur France 2 (Foudre d’été), la Nouvelle-Calédonie sera la destination vedette de TF1 pour son grand jeu de Noël. L’office du tourisme de l’île, Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud, en espère des retombées en 2008, alors que 2007 devrait s’afficher en hausse malgré l’impact des élections au printemps, annonce son directeur général Patrick Moisan. Selon les derniers chiffres disponibles, la Nouvelle-Calédonie a accueilli 29 030 touristes en provenance de Métropole en 2006 (+2,1 %/2005), sur un total de 217 215 visiteurs (y compris les croisiéristes).
Venus en force lors de Top Resa (avec la présence de l’ancien footballeur Christian Karambeu, ambassadeur de l’archipel et originaire de l’île de Lifou), les professionnels néo-calédonniens misent plus que jamais sur les agences pour se faire une place au soleil parmi les destinations balnéaires du bout du monde. Un espace dédié aux vendeurs a ainsi été créé en octobre sur le site de l’office du tourisme afin de leur permettre d’accroître leurs connaissances, et de devenir agences spécialistes (elles sont déjà 80 et 60 sont en cours de certification).
Côté brochures, la Nouvelle-Calédonie s’est invitée cet hiver dans la production d’Austro Pauli (avec un autotour et des séjours dans le catalogue long-courriers du TO) et prend ses aises chez Exotismes. La destination à un fort potentiel si on arrive à faire oublier le frein que représente les 28 heures de vol. Nous espérons à terme séduire 2 000 clients par an contre 300 pour cette première année, confie Gilbert Cisneros, Pdg d’Exotismes. Nouvelles Frontières, premier TO en Nouvelle-Calédonie, a fait voyager 1 600 clients en 2006.
L’envolée du nickel assure peut-être l’avenir du Caillou
Point positif, l’offre aérienne s’améliorera en 2008. A partir du 22 juin, Air Calin reliera deux fois par semaine Nouméa à Séoul, avec un A330 de 266 sièges (en code- share avec Air France), offrant ainsi des possibilités alternatives d’acheminement depuis la métropole, les vols vers la capitale coréenne étant moins chargés que ceux à destination de Tokyo et d’Osaka. Outre ces 9 liaisons hebdomadaires depuis Paris via la Corée ou le Japon, Air Austral ouvrira un vol durant l’hiver 2008-2009, avec un Paris-La Réunion-Sydney-Nouméa (en partage de codes avec Air Calin). Au niveau local enfin, les liaisons inter-îles ont bénéficié de la mise en service de nouveaux appareils (deux ATR 72 et un ATR 42).
L’hôtellerie, l’autre point faible de la Nouvelle-Calédonie, commence aussi à bouger. Un Best Western 4b (150 chambres) a ouvert ses portes le long de l’Anse Vata, à Nouméa. Le Tiéti Tera (3b de 50 clés) sera inauguré en fin d’année à Poindimié, sur la côte Est de Grande Terre. Sur l’île des Pins, le Kou-Bougny a été rénové et agrandi, tandis que l’Oure Hôtel rouvre après trasnformation en 4b. Des améliorations ont également été apportées au Drehu Village (Lifou) et au Nengone Village (Maré).
Les professionnels espèrent toutefois le retour d’une grande chaîne internationale, après qu’Accor se soit retiré de la destination suite à l’interminable grève qui avait touché Le Surf (ex-Novotel de 238 chambres) en 2005. L’hôtel a depuis été repris par CIT, un groupe calédonien. Il prévoit de rénover plusieurs de ses établissements, dont le Beaurivage à Nouméa. Grâce à l’envolée des cours du nickel, la principale richesse du Caillou, une pluie de dollars s’abat en effet sur l’économie de l’île, qui devrait faire fleurir les projets hôteliers dans les prochains mois. Le Tiéti Tera de la Société océanienne d’hôtellerie (SOH) est ainsi la première adresse d’une future chaîne Tera Hôtel & Resorts, qui comptera une douzaine d’hôtels.