La low-cost long-courrier Wow Air rachetée par Icelandair
Depuis sa création en 2011, Wow Air s’est battue avec Icelandair, la compagnie aérienne nationale d’Islande. Cette compétition est officiellement terminée. Icelandair a annoncé lundi avoir acheté le dernier transporteur islandais low cost long-courrier.
Cinq semaines après la faillite de la low cost long-courrier dano-lettonne détenue par des Islandais Primera Air, les deux autres compagnies internationales de l’île vont se regrouper. « Le groupe Icelandair a conclu un contrat d’achat d’actions visant à acquérir toutes les actions de la compagnie aérienne Wow air », a annoncé le transporteur dans un communiqué.
Dans le cadre de cette transaction, les actionnaires de Wow Air recevront une participation de 5,4% dans Icelandair. Reuters évalue la transaction à 18 millions de dollars. De son côté, Bloomberg rapporte que l’accord Wow Air s’élève à environ 25 millions de dollars, sur la base d’une valorisation de 455 millions de dollars d’Icelandair. Les actionnaires de Wow Air ne seront pas autorisés à vendre les actions d’Icelandair nouvellement reçues pendant six mois, la moitié des actions étant soumise à un moratoire supplémentaire de six mois. Le groupe conservera les deux marques.
Les deux compagnies aériennes sont basées sur le même aéroport, à Keflavik près de Reykjavik, et se font une concurrence féroce sur le marché entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Elles représentent actuellement 3,8% du marché transatlantique total.
Après Wow air, quel avenir pour Norwegian ?
Avec la hausse des prix du pétrole et la faiblesse de la demande, les deux compagnies aériennes étaient considérées comme vulnérables. Wow Air a notamment réduit son offre vers certaines destinations américaines. Bogi Nils Bogason, le directeur général du groupe Icelandair, a déclaré: «L’industrie du tourisme est l’une des pierres angulaires de l’économie islandaise et il est important que les vols au départ et à destination de l’Islande restent fréquents.»
Désormais, tout le monde se questionne sur le sort de Norwegian. Fragilisée elle aussi par la hausse du prix du kérosène, la première compagnie low cost long-courrier européenne a déjà fait l’objet d’offre de rachat par IAG ou Lufthansa. Mais pendant combien de temps pourrait-elle encore refuser ? D’après certains spécialistes, ce n’est plus qu’une question de mois.
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