Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

La grève se corse à la SNCM

Les salariés de la compagnie maritime poursuivent leur mouvement tandis que le gouvernement demande à Louis Gallois d'établir "un plan stratégique de soutien aux compagnies de transport maritime françaises".

La grève des salariés de la SNCM se poursuit malgré les alertes du président de la SNCM et des autorités corses, à seulement trois jours du premier pic de trafic de la saison estivale.

Le 1er juillet, Olivier Diehl, le président du directoire de la compagnie, a solennellement appelé les marins à arrêter ce mouvement : "la grève fait fuir nos clients, elle met à mal nos finances, elle favorise nos concurrents (…). Si elle se prolonge, nous rentrons dans un processus que nous ne contrôlerons pas et qui aboutirait à la liquidation".

"La Corse se trouve menacée d'un blocage dramatique"

Le président du conseil exécutif de Corse Paul Giacobbi estime pour sa part que, "la Corse se trouve menacée d'un blocage dramatique" et dénonce des "atteintes à la liberté de circulation portuaire". Une position partagée par la chambre de commerce de Bastia : "Le droit n'est plus respecté, le service public bafoué et la Corse attaquée dorénavant clairement par l'occupation" du Kalliste, l'un des navires de La Méridionale, qui partage avec la SNCM la délégation de service public sur les lignes entre Marseille et la Corse.

Depuis hier, les marins CGT occupent en effet ce bateau, arrivé de Bastia et qui devait repartir sur l’île le soir même. Ils ont également retardé de quelques heures l'embarquement d’un autre navire, le Piana.

La CGT a demandé un rendez-vous avec le Premier ministre

La CGT a demandé, hier, un rendez-vous en urgence avec le Premier ministre, Manuel Valls, jugeant infructueuse la rencontre avec le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, qui a eu lieu lundi soir.

A l'issue de cette rencontre, le gouvernement avait annoncé la nomination de Louis Gallois pour établir "un plan stratégique de soutien aux compagnies de transport maritime françaises" et celle de Gilles Bélier, en tant que négociateur. Mais ces mesures n'ont pas séduit la CGT.

Régler les contentieux avec Bruxelles

"C'est du foutage de gueule de nommer un coordinateur interministériel pour trouver un nouvel actionnaire à la SNCM alors que les conditions d'un nouvel actionnariat ne sont pas réunies", a dénoncé le délégué syndical de la CGT Marins, Frédéric Alpozzo.

Selon lui, le sauvetage de la SNCM nécessite de régler les contentieux avec Bruxelles, qui demande à  la compagnie de rembourser deux fois 220 millions d’euros d’aides publiques et par la sécurisation de la délégation de service publique (DSP) vers la Corse, attaquée par son concurrent la Corsica Ferries.

 

 

 

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique