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La France et l’Arabie Saoudite signent un accord touristique

Cet accord d’une durée de dix ans prévoit la création d’une agence dédiée, sur le modèle de l’agence France Museum pour le développement touristique et culturel de la région Al-Ula.

L’Arabie Saoudite veut s’appuyer sur la France pour développer son tourisme. Les deux pays doivent signer mardi un accord pour le développement culturel et touristique de la région d’Al-Ula, au nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Cet accord, d’une durée de dix ans, prévoit la création d’une agence dédiée sur le modèle de France Museum, qui avait été créée en 2007 pour assurer une mission d’assistance et d’expertise auprès des autorités des Emirats Arabes Unis dans pour mettre sur pied le Louvre Abu Dhabi. Couvrant une superficie de 22 000 kilomètres carrés, la région d’Al-Ula comprend des sites exceptionnels, comme l’ancienne l’ancienne cité nabatéenne d’Hegra (Madain Salih) ou celle de Dadab (Al-Khuraybah), et des paysages spectaculaires de canyons taillés dans le sable. Pour Gérard Mestrallet, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour Al-Ula, et pressenti pour occuper la présidence de l’agence, cet accord est “sans précédent”, notamment par l’ampleur des domaines qu’il couvre : archéologie, offre culturelle et artistique mais aussi infrastructures, énergie, transports, formation et « tout ce que la France peut offrir en termes de valorisation du patrimoine ».

Objectif : entre 1,5 et 2,5 millions de visiteurs annuels pour la région

L’agence sera financée par des capitaux saoudiens, ont affirmé les responsables, sans communiquer aucun chiffre. Un musée et un centre de recherche historique et archéologique seront créés à Al-Ula. Cent cinquante étudiants et étudiantes à parité seront formés aux métiers du tourisme et de la culture. Les premiers touristes pourraient être accueillis dans la région d’ici à 3 à 5 ans. Une fois complètement équipée, la région, qui dispose déjà d’un aéroport, devrait pouvoir recevoir entre 1,5 et 2,5 millions de visiteurs par an en respectant l’environnement et les normes de développement durable, selon le responsable saoudien.

Ce projet de mise en valeur du patrimoine s’inscrit dans le projet vision 2030 de l’Arabie Saoudite, destiné à diversifier les sources de revenus du Royaume, très dépendant du pétrole. L’Arabie Saoudite ambitionne d’attirer 30 millions de visiteurs annuels à l’horizon 2030, deux fois plus qu’aujourd’hui, et développe pour cela des projets d’envergure. Le pays doit mettre en place un visa touristique pour faciliter la venue des touristes internationaux, visa auxquels les touriste français seront éligibles. Mais pour l’heure, la plate-forme, qui devait être lancée au cours du premier trimestre 2018, n’est toujours pas opérationnelle.

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