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La Confédération veut jouer le rôle de ministère du tourisme

Les membres de la Confédération des acteurs du tourisme (CAT), créée en juin 2017, veulent porter la voix des professionnels du tourisme auprès des plus hautes instances de l’Etat.

 

Au lendemain d’un remaniement ministériel qui a déçu les acteurs du tourisme – habitués depuis plusieurs années à ne plus avoir un ministre de tutelle à part entière – les membres de la CAT se verraient bien porter leurs voix auprès du gouvernement. « S’il n’y a pas de ministère du tourisme, alors, ça doit être nous », lance René-Marc Chikli, le vice-président de la CAT et président du Seto, réunis avec les autres membres de la confédération à Paris.

« La CAT est le meilleur moyen pour s’exprimer au plus haut sommet de l’Etat », poursuit René-Marc Chikli. Ce qui, dans les faits, est déjà le cas : la CAT rencontre régulièrement Jean-Yves Le Drian ou Jean-Baptiste Lemoyne. Formation, accessibilité, législation face à la nouvelle concurrence… Les sujets sont nombreux, et le gouvernement dispose d’un interlocuteur unique dans le monde du tourisme », note René-Marc Chikli.

Anticiper la tourismophobie

Mais le rôle de la CAT ne se limite pas à rapporter la parole des professionnels de l’industrie…  ou du moins, ce n’est pas son ambition. « Nous soumettons des propositions concrètes », explique Roland Héguy, président de la CAT de l’UMIH. Par exemple, l’organisme milite pour une meilleure accessibilité des territoires ruraux… et de leurs hôtels. « C’est aussi ce qui nous permettra d’anticiper la tourismophobie », explique Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage.

« Le surtourisme n’existe pas en France, nous ne sommes pas saturés. Sauf dans certaines régions : 80% des touristes qui visitent notre pays se concentrent sur 20% des territoires. Il faut donc mieux répartir les flux pour prévenir la tourismophobie : le fait que la présence de touristes irritent les populations locales », poursuit Jean-Pierre Mas. Pour la CAT, ce point d’achoppement ne pourra être résolu qu’avec l’attribution de droits de trafic aux compagnies étrangères. « Après l’ouverture de plusieurs lignes low cost à Bordeaux, le parc hôtelier de la zone de Mérignac n’a jamais autant travaillé que cet été », illustre Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC).

Voilà l’un des sujets sur lesquels la CAT espère peser en 2019. De façon plus globale, les membres de la CAT veulent concourir au « réaménagement » du paysage touristique français. « Indispensable », pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement, à savoir attirer 100 millions de visiteurs étrangers d’ici à l’horizon 2020.

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