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Aéroport d’Istanbul : des chiffres qui donnent le tournis

L’aviation est confrontée à une crise des infrastructures, rappelait il y a peu Iata. Le tout nouvel aéroport d’Istanbul est emblématique des besoins colossaux liés au développement exponentiel de l’aérien. Un peu partout dans le monde, d’autres superstructures sont déjà annoncées.

« Plus de 80 tours Eiffel pourraient être bâties avec les 640 000 tonnes  d’acier utilisées pour sa construction », s’est réjouit le président Erdogan, avant l’ouverture du nouvel aéroport d’Istanbul, le 31 octobre. Six pistes, bâties sur 76 millions de mètres carrés : les chiffres de la nouvelle plate-forme aéroportuaire turque donnent dans la démesure.

Cet aéroport XXL aura dans un premier temps la capacité d’accueil de 90 millions de passagers annuels, et d’ici dix ans, jusqu’à 200 millions, ce qui le hisserait alors au premier rang des aéroports les plus importants en terme de capacité d’accueil, selon l’organisation mondiale des aéroports Airport Council international (ACI).

Eviter les problèmes de congestion

Si cet aéroport peut paraître démentiel, il répond aux demandes de l’Association internationale du transport aérien (Iata). Le nombre de passagers dans le monde est en effet en croissance constante, une progression qui exige des infrastructures adaptées.

Selon les dernières projections de Iata, le trafic aérien devrait doubler dans les 20 prochaines années pour passer de 4,1 milliards cette année à 8,2 milliards en 2037 sur la base d’une estimation de croissance de 3,5% par an. Iata tire régulièrement la sonnette d’alarme face aux risques de congestion des aéroports et appelle les Etats à investir rapidement dans les infrastructures.

A ce rythme, les aéroports et le contrôle de la circulation aérienne ne seront pas en mesure de gérer la demande. C’est pourquoi, de nombreuses superstructures aéroportuaires devraient voir le jour, ou se restructurer dans les 10 prochaines années. Notamment aux Etats-Unis, où les risques de congestion sont les plus forts, avec des travaux au Newark Liberty International Airport (New Jersey), à Pittsburgh International Airport, ou encore au Louis Armstrong New Orleans International Airport.

Des projets gigantesques partout dans le monde

A Paris, la construction du Terminal  4, qui ouvrira progressivement entre 2024  et 2037 permettra 500 mouvements d’avions en plus par jour et jusqu’à 40 millions de voyageurs supplémentaires par an sont annoncés, sans construire de nouvelles pistes. En Chine, le nouvel « Aéroport international de Daxing », près de Pékin, se composera de huit pistes opérationnelles et sera capable d’accueillir 72 millions de passagers par an d’ici 2025.

Parmi ces projets d’aéroports gigantesques, on peut citer aussi l’ aéroport de Mascate à Oman qui accueillera grâce à ses 580 000 m2, un trafic de 48 millions de passagers par an contre 20 actuellement, ou encore celui de Dakar, de Séoul, d’Al Maktoum International Airport (Dubai), de Singapore Changi Airport, Western Sydney Airport, Berlin Brandenburg Airport Willy Brandt, Carlisle Lake District Airport (Angleterre) ou encore le Long Thanh International Airport  à Ho Chi Minh City.

Rappelons qu’en 2017, c’est l’aéroport américain d’Atlanta qui arrivait en tête de ce classement avec 103,9 millions de passagers par an. Il était suivi par Pékin (95,7 millions), Dubaï (88,2 millions), Tokyo (85,4 millions) et Los Angeles 84,5 millions, selon ACI. Les aéroports européens de Londres-Heathrow (78 millions), Paris-Charles de Gaulle (69,4 millions), Amsterdam (68,5 millions), Frankfort (64,5 millions) et Istanbul (64,1 millions) sont arrivés respectivement au septième, dixième, onzième, quatorzième et quinzième rang du classement d’ACI des 20 aéroports les plus fréquentés.

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