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Interface Tourism labellisée RSE : « C’est notre rôle d’inciter nos clients à avoir des pratiques plus durables »

Interface vient de décrocher le label RSE Agences Actives. Un « signal fort » adressé en interne, mais aussi au marché.

La RSE mobilise de plus en plus les professionnels du tourisme… et les agences de communication qui les représentent. En décrochant le label Agences Actives, Interface vient de franchir une étape significative, obtenant dès sa première candidature le niveau expert, le plus élevé.

« C’est avant tout un indicateur du chemin parcouru et de ce celui qu’il nous reste à parcourir, cela nous permet de clarifier le cap vers lequel nous voulons aller », explique Blaise Borezée, le directeur général d’Interface Tourism.

Créé par l’Association des Agences-Conseils en Communication (AACC) et le Syndicat du Conseil en Relations Publics (SCRP) avec l’Afnor, ce label RSE est basé sur la norme internationale ISO 26000. « Nous avons fait le choix de ce label parce que c’est le plus proche de nos métiers », explique Blaise Borezée. « C’est un label sérieux, avec l’Afnor, ce n’est pas un label que l’on s’auto-décerne. » Ses critères d’attribution englobent la vision et la gouvernance, la réalisation des prestations, les ressources humaines et les aspects sociaux, ainsi que l’impact environnemental de l’agence.

Bilan carbone, formation, intéressement

« Nous avons lancé cette démarche fin 2022, mais nous ne nous sommes pas réveillés il y a six mois sur le sujet, tient à souligner Julie Geoffroy, la directrice du développement de l’agence, qui pilote aussi l’équipe référente RSE d’Interface Tourism. Nous faisions énormément de choses, depuis longtemps, mais qui n’étaient pas encore très structurées. »

Alors comment se traduisent ces engagements ? Sur le volet environnemental, l’agence s’efforce de limiter son impact. En interne, mais aussi lors des opérations de communication et des événements qu’elle organise. Choix du traiteur, don des surplus des petits fours pour éviter le gaspillage, tri des déchets, usage du plastique unique, supports de communication, goodies… La liste des éléments à passer au crible du durable est longue.

Les efforts portent sur la question du bien-être au travail, un autre des piliers de la RSE. « Notre métier est un métier de pression, mais nous faisons en sorte que nos collaborateurs travaillent dans un cadre agréable », souligne Blaise Borezée. Un questionnaire destiné à sonder le moral des troupes est régulièrement adressé aux cinquante collaborateurs de l’agence, qui organise aussi régulièrement des événements de cohésion. L’accent est par ailleurs mis sur la formation. Un plan d’intéressement avantageux a aussi été mis en place au sein de l’entreprise.

Sur le volet social, Interface a par ailleurs noué un partenariat avec l’association Vacances et Familles, qui favorise le départ en vacances pour tous. « Les voyages sont au cœur de notre métier, permettre à des personnes qui n’en auraient pas les moyens autrement de partir en vacances, c’est pour nous une forme de redistribution », explique Blaise Borezée. « 40% des Français ne partent pas en vacances, rappelle Julie Geoffroy. Dans nos métiers nous voyageons beaucoup. Soutenir cette association, c’est aussi un moyen de se rappeler qu’on fait un job dingue, de garder les pieds sur terre et de ne pas oublier tout ça. »

« Nous devons faire preuve de pédagogie »

La démarche dépasse donc les seuls murs de l’agence, qui représente des destinations mais aussi des compagnies aériennes, des réceptifs, des hôtels… sur les marchés français, italien, espagnol et néerlandais. « Le label que nous venons d’obtenir nous permet d’envoyer un signal fort, aussi bien en interne qu’en direction de nos partenaires et clients pour les inciter à adopter eux aussi des pratiques plus durables », souligne Blaise Borezée. Et ce alors que le secteur du tourisme est régulièrement pointé du doigt pour certains de ses effets délétères, aussi bien au niveau social qu’environnemental. « On sait que le secteur va devoir sortir de certaines contradictions, observe Blaise Borezée. Mais le métier de communicant va continuer à exister, le tourisme va continuer à exister. A nous de voir comment nous pouvons avoir un impact positif dans cet environnement-là. »

C’est tout l’enjeu de la communication responsable. « Nous voulons promouvoir le tourisme, mais nous voulons le faire bien”, abonde Julie Geoffroy. L’agence s’efforce donc de formuler des recommandations différentes à ses clients, encourageant par exemple les destinations à faire évoluer leur communication pour mieux répartir les flux. Sans perdre de vue les enjeux économiques. Une bataille du durable qui se joue donc dans ces grandes orientations stratégiques, mais aussi dans les détails. « Dans les programmes d’éductours ou de voyage de presse, nous ne proposons par exemple plus de tours en hélico, explique Julie Geoffroy. Si nous emmenons un groupe voir les baleines à l’Ile Maurice, nous allons choisir un prestataire qui respecte les animaux et ne s’approchera pas trop près d’eux avec son bateau. Nous pouvons aussi privilégier le choix d’un tour-opérateur engagé dans une démarche de tourisme durable pour l’organisation de certaines opérations », détaille Julie Geoffroy. L’agence est d’ailleurs membre d’ATR, depuis 2018.

L’entreprise vise désormais le label B Corp.

« Nos clients peuvent avoir différents degrés de maturité sur ce sujet, mais c’est justement notre rôle d’agence conseil de faire preuve de pédagogie pour les emmener toujours plus loin, dans la forme comme dans le fond. C’est de toute façon une tendance de marché qu’il n’est plus possible d’occulter », estime-t-elle.

Et Interface ne compte pas s’arrêter là. « Notre objectif était d’assumer et d’affirmer nos engagements mais ce n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’une étape qui nous permet de mieux formaliser et de mieux structurer notre démarche RSE. » Présente dans plusieurs pays, via le réseau d’agences d’Interface Tourism group, l’entreprise vise désormais le label B Corp. « Aller chercher un label qui a une résonance internationale représente une étape logique », conclut Blaise Borezée.

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