« Il est peut-être temps d’ouvrir un Grenelle du tourisme »
Laurent Charron, responsable de l’agence Fitour Ambassade Fram, à Langon, à l’origine de l’appel à l’état de catastrophe naturelle pour les agences de voyages, récidive avec un deuxième courrier adressé à Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Tourisme.
Les mesures fiscales obtenues suite aux réunions avec les présidents du Snav, du Ceto et de l’Udiv sont une bonne chose, une « bouffée d’oxygène », écrit Laurent Charron à Frédéric Lefebvre. Mais ce professionnel, qui a décidé de dire haut et fort ce que pensent beaucoup de ses confrères, s’étonne : « Il est également envisagé de demander au ministre du Travail (…) un assouplissement des mesures encadrant le chômage partiel. Nous sommes surpris, n’y a-t-il pas d’autres choses à envisager en amont avant d’en arriver à cette extrémité ? Il faut d’abord faire revenir les clients en agence. » Pour cela, Laurent Charron, qui a créé sur Facebook un groupe « agences de voyages : avis de catastrophe naturelle », suggère au ministre quelques pistes. « Ne peut-on pas envisager une prime au voyage, à l’instar de la prime à la casse ? Pourquoi par exemple, et à grand renfort de médiatisation, ne pas offrir à X personnes un séjour d’une semaine en Egypte, Tunisie ou Maroc afin de relancer ces destinations et de communiquer efficacement en tant qu’agence de voyages ? Ceci n’est peut-être que pure démagogie et utopie mais il faut se poser les bonnes questions maintenant afin de choisir les meilleures actions de demain. Il est peut-être temps d’ouvrir un Grenelle du tourisme, des Etats Généraux du voyage ! » Et de rappeler quelques faits : « Lors du G8 à Deauville, Nicolas Sarkozy a affirmé que Paris allait participer à hauteur de plus d’un milliard d’euros afin d’aider l’Egypte et la Tunisie dans les changements historiques actuellement à l’œuvre (…). Ne resterait-il pas quelques subventions afin d’aider les sociétés touchées économiquement par les printemps arabes ? Le gouvernement tunisien a annoncé vouloir subventionner les vols charters à hauteur de 50% des sièges vides. Dans nos agences de voyages, il y a également des sièges vides ! (…) ».