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Hôtellerie : après une année 2021 encore difficile, les signes de reprise se multiplient

C’est ce qui ressort de la dernière étude publiée par In Extenso, portant sur les tendances de l’hôtellerie en France et en Europe.

Sans surprise, 2021 aura été meilleure que 2020, mais l’impact du Covid aura encore été très net sur le secteur l’an dernier, avec notamment un RevPar en recul de 37% par rapport à 2019. Malgré tout, les signes de reprise sont bel et bien là, avec l’espoir d’entrevoir enfin le retour à la normale après deux ans de crise sanitaire.

Les signes de relance sont en effet visibles depuis plusieurs mois, comme en attestent les performances estivales sur les destinations de loisirs, et ce malgré des saisons raccourcies par les contraintes sanitaires, observe In Extenso. Le cabinet de conseil constate aussi “la franche reprise du marché des séminaires depuis septembre 2021, qui a ramené la clientèle professionnelle dans les hôtels. Autre élément significatif : l’amélioration progressive des performances de l’hôtellerie parisienne, qui concentre une part importante du parc hôtelier haut de gamme et luxe. “Le segment haut de gamme et luxe a d’ailleurs réussi à mieux amortir l’impact de la crise en 2021, grâce notamment à une forte augmentation des prix moyens (17% par rapport à 2019). Cette tendance reste toutefois à confirmer, tempère In Extenso, car de nombreux hôtels 4 et 5 étoiles n’ont rouvert que récemment. La progression des prix moyens, se rapprochant des performances en 2019, a permis aux hôteliers d’amorcer la reprise et cela malgré des taux d’occupation encore inférieurs à ceux de 20219.”

Autre motif de satisfaction : l’hôtellerie française a bien performé par rapport à d’autres pays européens. Se positionnant en deuxième position derrière l’Angleterre, la France a ainsi enregistré en décembre un taux d’occupation se rapprochant des 50%, et cela malgré la propagation de la vague Omicron.

Les confinements ont accéléré les tendances émergentes

Si la reprise reste encore à confirmer en Ile-de-France où le RevPAR reste inférieur de plus de 40% à celui de 2019, un redressement progressif des indicateurs est observé dans les villes moyennes (moins de 200 000 habitants) et dans les campagnes françaises, où le chiffre d’affaires hébergement est supérieur de 18% par rapport à l’avant crise et des prix moyens positifs à 9%.

Les quatre littoraux restent néanmoins une destination de prédilection des Français, et la reprise y est plus marquée. Le RevPAR de l’hôtellerie littorale est supérieur de 1% par rapport à 2019, tandis que le prix moyen atteint 17%. Cependant, ces performances, proches de celles de 2019, n’incluent pas celles de la Côte d’Azur pénalisée par l’absence de la clientèle internationale, et enregistre un RevPAR de -25%.

« Les nombreux confinements ont intensifié des tendances qui émergeaient jusqu’alors. Recherchant davantage une expérience, et de reconnecter avec la nature, de nombreux français ont quitté les zones urbaines pour découvrir les campagnes, commente Olivier Petit, directeur associé chez In Extenso TCH. Ils ont ainsi préféré les boutiques hôtels pour leurs offres plus personnalisées, mais aussi les hôtels Haut de Gamme/Luxe équipés d’espace bien-être et détente. » précise Olivier Petit, Directeur associé chez In Extenso TCH.

« La route reste sinueuse »

Pour 2022, les signaux semblent être au vert, si la sortie de crise sanitaire se confirme, et l’année devrait être portée par la reprise des grands événements et des séminaires professionnels, le retour des clientèles long-courriers (Asie, Amérique du Sud, USA, Moyen-Orient, etc.).

Ainsi que le souligne In Extenso, le secteur reste confronté à des problématiques majeures : avec un priorité leur trésorerie, pour assurer un retour à l’équilibre financier, après notamment le remboursement des aides publiques, dont les PGE. Une réelle inquiétude pour les professionnelles, qui ont demandé jeudi dernier de nouveaux dispositifs d’aide au gouvernement. La question RH reste aussi au cœur des préoccupations.

« La route reste sinueuse pour les hôteliers qui devront faire face à plusieurs enjeux, avec en priorité leur trésorerie et assurer à retour à l’équilibre financier, après notamment le remboursement des aides publiques dont les PGE, souligne In Extenso. Les recrutements, la préservation des ressources humaines et leur mobilisation après plusieurs mois de chômage partiel seront déterminant également pour le retour à l’équilibre du secteur. » Pendant la crise, de nombreux employés du secteur ont en effet rendu leur tablier. Début avril, une nouvelle grille des salaires, qui prévoit en moyenne une hausse de 16,33% devrait entrer en vigueur. Un nouveau round de négociations sur les conditions de travail doit s’ouvrir mardi soir.

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