Hôteliers et restaurateurs dénoncent le matraquage fiscal
Principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration, l'Umih organise son 61e congrès annuel de mardi 26 à jeudi 28 novembre à Cannes, sur fond de crispation des professionnels du secteur autour notamment de l'augmentation de la TVA au 1er janvier.
"Les entreprises de notre secteur sont asphyxiées, affirme Roland Héguy, président de la confédération, leader du secteur des CHRD (Cafés – Hôtels – Restaurants – Discothèques). L'augmentation de la TVA au 1er janvier est, selon lui, le coup de trop. La situation s'est dégradée en 2013, après un empilement de taxes ces dernières années" : suppression du crédit d'impôt sur les dividendes, suppression de l'exonération, taxe sur les boissons sucrées.
Le président de l'Umih parle, "dans un contexte de matraquage fiscal", de "mal être" des entreprises du secteur, rapporte l'AFP.
Quasi-doublement de la TVA
Le secteur de l'hôtellerie-restauration est assujetti au taux intermédiaire de TVA (7%) qui doit être relevé à 10% au 1er janvier. Cela représente un quasi-doublement pour le seul secteur de l'hôtellerie, qui a longtemps été assujetti au taux réduit de TVA (5,5%), avant la création du taux intermédiaire début 2012. De son côté, la restauration est passée du taux normal (19,6%) au taux réduit (5,5%) le 1er juillet 2009, puis au taux intermédiaire.
Le 14 novembre dernier, Roland Héguy a demandé un report de cette augmentation, expliquant que le relèvement de TVA risquait de se traduire par un "grand plan social invisible".
Deux autres syndicats du secteur, le Synhorcat et la CPIH avaient proposé eux que la question soit abordée lors des Assises du tourisme, dont le comité de pilotage est installé mardi.
L'Umih compte 80.000 adhérents.