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Fusion TUI/Transat : les premiers volontaires sont partis

Après un été qui a révélé les différences de points de vue entre syndicats sur le projet de fusion entre les deux voyagistes, certains salariés ont déjà fait leurs cartons. Mais le processus n'en est qu'à son début.

Au total, environ 300 dossiers ont été examinés par la commission de suivi, selon Lazare Razkallah, le secrétaire général (CGT) du comité central d'entreprise (CCE). 110 salariés ont trouvé un autre emploi ou sont en recherche active. 113 ont pour ambition de suivre de longues formations dans différents domaines. Enfin, 55 salariés portent des projets de créations d’entreprises et 16 employés envisagent de prendre leur retraite par anticipation.

La direction de TUI France précise que "180 dossiers ont été validés à date et les commissions de suivi sur le projet One se poursuivent". La première période d'appel à volontariat s'est terminée le 31 juillet et les premiers départs auront lieu le 1er octobre. "L’organisation est ajustée au fur et à mesure pour tenir compte des départs. Tout se passe conformément au calendrier prévu", assure la direction de TUI France.

La majorité des 300 collaborateurs candidats au départ sont issus des rangs de Transat France. "Ils ne se projettent pas forcément dans cette nouvelle aventure", pense Lazare Razkallah, qui suit l’évolution du projet de fusion. "40% des 300 demandes concernent des postes qui ne seront pas supprimés", précise le syndicaliste. "C’est à la direction des ressources humaines de trouver des solutions. Il est très difficile de maintenir en poste un salarié qui a décidé de partir."

Un recours au tribunal si le CCE est unanime

Pour les représentants du personnel, l’attention sera donc portée sur le suivi des candidats volontaires au départ. "Certains montent leurs projets depuis des mois. Par exemple, des salariés ont passé – et réussi – le concours d’instituteurs, et ont dû prendre un congé sans solde pour pouvoir prendre leurs postes dès la rentrée scolaire. On ne peut plus parler de généralités, on est dans la gestion humaine, individuelle et personnalisée", estime Lazare Razkallah.

Pour lui, des salariés libérés pourraient se voir contraints de revenir dans quelques mois, ou de perdre leurs droits, si leur remplaçant ne valide pas sa période d’essai. "Il faut être transparent : c’est un cas qui va se présenter". Cependant, ces cas particuliers ne seront pas suffisants pour déclencher une procédure afin de contester le plan proposé, validé le 10 juillet, auprès du tribunal administratif, comme Lazare Razkallah l’avait annoncé dans un premier temps.

"J’ai la majorité du CCE pour aller sur le terrain judiciaire. Mais je veux l’unanimité : l’esprit, c’est de défendre l’ensemble des salariés, candidats au départ ou non. J’ai jusqu’au 10 septembre pour convaincre les élus de Transat. Sinon, on n’ira pas", conclut-il.

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