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Face au coronavirus, Iata demande la modification des règlements aériens

Certaines compagnies sont en « danger » face au coronavirus. Iata veut des assouplissements des règles d’utilisation des créneaux horaires.

L’Association internationale du transport aérien (Iata) a demandé lundi la suspension des règles d’utilisation des créneaux horaires de décollage et d’atterrissage (appelés également slots) par les compagnies aériennes face à la demande en baisse en raison de la propagation du nouveau coronavirus.

Dans des circonstances « normales », les compagnies aériennes doivent utiliser au moins 80% des créneaux horaires qui leur sont attribués dans les aéroports. Sinon elles perdent leurs droits la saison suivante. Mais dans des circonstances exceptionnelles les régulateurs peuvent assouplir ces exigences, a expliqué l’Iata.

« L’Iata contacte les autorités de régulation [du transport aérien] dans le monde entier pour demander que les règles d’utilisation des créneaux soient immédiatement suspendues pour toute la saison 2020 en raison de l’impact du Covid-19 ». Cette suspension « signifiera que les compagnies pourront répondre aux conditions du marché avec des niveaux de capacités appropriées, évitant d’avoir à faire voler des avions à vide pour garder leurs créneaux. »

« 50 % de no shows »

Le directeur général de l’Iata Alexandre de Juniac souligne que « le trafic s’est effondré sur des routes asiatiques clés et cela se propage à travers tout le réseau de transport aérien, même entre pays ne présentant pas d’émergence majeure du Covid-19 ». L’Iata cite le cas de transporteurs « qui font état de 50% de ‘no shows’ dans de nombreux marchés », de compagnies attribuant des « congés sans solde aux équipages » ou qui gèlent des paiements ou encore prévoient d’immobiliser un avion.

Fin février, Alexandre de Juniac avait estimé que certaines compagnies aériennes étaient « en danger » en raison des baisses de réservations « absolument considérables » enregistrées depuis l’émergence de l’épidémie. Son organisation avait auparavant évalué à 30 milliards de dollars le manque à gagner lié au nouveau coronavirus pour les compagnies aériennes en 2020, redoutant la « première baisse mondiale » des réservations depuis la crise financière de 2008-2009.

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