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Europe centrale

La région donne du fil à retordre aux tour-opérateurs. La République Tchèque se maintient, alors que Bulgarie fait moins rêver. En Russie, des places restent à prendre.

Entre la République Tchèque, la Bulgarie et la Russie, les destinations d’Europe centrale soufflent le chaud et le froid. L’essor des compagnies low costs et des sites de réservations hôtelières contrarie toujours un peu plus le travail des voyagistes sur le segment des courts-séjours. Les internautes jouent les trublions en picorant sur le Web, pour composer leurs propres week-ends. Les TO continuent néanmoins à redoubler d’efforts pour développer leurs circuits, leurs croisières, voire leurs séjours balnéaires. Avec d’autant plus d’énergie que plusieurs pays de la région font l’économie d’un office de tourisme.

MOINS DE LEADERS SUR LE MARCHÉ

La République Tchèque reste « la » valeur sûre. Portée par les charmes de Prague, la destination a réalisé une bonne année 2010 dans l’Hexagone. 251 463 touristes français l’ont visitée, ce qui représente une hausse de 11,8 % par rapport à 2009. Seul bémol : cette progression est plus tirée par le vol sec que par les forfaits. Go Voyages affiche une envolée de 42,9 % sur la destination en un an, quand Travel Europe/Visit Europe perd 10 %. Concernant la Russie, c’est l’encéphalogramme plat : le pays a attiré 94 282 Français l’an dernier, contre 94 176 un an plus tôt. Les agences de voyages sont orphelines de deux de ses anciens ambassadeurs : Transtours (12 300 clients à lui seul) et Inexco. Amslav, Nouvelles Frontières et Pouchkine Tours (Salaün) sont désormais les leaders de la destination, avec chacun des positions modestes par rapport à leurs défunts concurrents. De quoi susciter des convoitises et des vocations, de la part de nouveaux joueurs comme Alest Voyages, créé l’an dernier. Les cartes sont donc en passe d’être rebattues sur une Russie qui reste à l’abri des compagnies à bas coûts. La Bulgarie passée de mode ? Longtemps présentée comme une alternative à la Croatie, en moins chère, la Bulgarie reste une belle destination balnéaire, sur laquelle Look se maintient presque (-7 % en 2010). Mais le pays ne fait plus autant rêver les TO que par le passé. Plein Vent l’a même abandonnée l’an passé. « Quand nous l’avons lancée en 2003, c’était une destination bon marché, rappelle Joost Bourlon, son directeur général. La Bulgarie est montée en flèche pendant deux ans, puis elle a stagné, avant de retomber. Les gens n’y reviennent pas une deuxième fois. Nous avons épuisé le marché. » Qui plus est, la Bulgarie a vu ses prix augmenter depuis son entrée en 2007 dans l’Union européenne. Même les vols secs sont en recul, comme en témoigne la chute de 32 % observée par Go Voyages. Mais la géopolitique tourmentée du Maghreb pourrait renverser la tendance cette année.

LES PAYS BALTES TOUJOURS EN POINTE

Plus confidentiels, les Pays Baltes continuent à séduire. La Lituanie a d’ailleurs vu la fréquentation française augmenter de 7,4 %, à 23 248 touristes l’an passé. Amslav a doublé le nombre de voyageurs vers ce pays et ses voisins, où il se montre créatif. Alliance du Monde a pour sa part monté une production très offensive sur les Pays Baltes, avec un plan de vols au départ de Paris et de la province (2 300 sièges sur l’été). Vilnius, capitale de la Lituanie, est la plaque tournante de son originale programmation.

« La Bulgarie, les Français n’y reviennent pas une deuxième fois », note Joost Bourlon, DG de Plein Vent

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