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Être ou ne pas être palace ?

Huit hôtels viennent d’obtenir le précieux sésame alors qu’à la surprise générale le George V a été recalé. Une décision qui pourrait remettre en cause la crédibilité de la distinction.

Les gagnants ont le sourire. Sur 127 hôtels classés 5en France, huit portent désormais l’appellation « Palace ». Il s’agit de l’Hôtel du Palais à Biarritz, l’hôtel Les Airelles et l’hôtel Le Cheval Blanc à Courchevel, Le Grand-Hôtel du Cap-Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Le Bristol, Le Meurice, Le Park Hyatt Paris Vendôme et Le Plaza Athénée à Paris. « L’objectif de cette distinction, qui n’est pas une nouvelle catégorie de classement, est d’attirer la clientèle internationale la plus prestigieuse », rappelle Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État en charge du Tourisme et qui a remis en personne la première plaque « Palace » à l’un des lauréats, le directeur général du Bristol, Didier Le Calvez.

« Huit seulement, c’est une bonne chose car il fallait un signal fort, qualitatif. Á partir de ce petit noyau, nous pouvons encore grandir », indique-t-il. Tous n’ont en effet pas franchi les épreuves de cette première session avec succès. Car avant d’obtenir le précieux sésame, les candidats ont dû passer un double contrôle. Celui d’Atout France, qui a renforcé certains critères normatifs (service de conciergerie obligatoire ainsi que l’existence d’un Spa et d’une salle de réunion …) et celui d’un jury indépendant composé d’écrivains, de journalistes et d’artistes. Celui-ci a effectué deux à trois visites de chaque hôtel avant de rendre un verdict, fondé sur des critères plus subjectifs comme la « situation géographique, prestige esthétique, respect des valeurs humanistes », selon Dominique Fernandez, son président. Au final, Atout France a remis onze dossiers au jury qui n’en a retenu que huit. Absent de taille, le George V à Paris, pourtant mondialement reconnu pour sa qualité de services, ne fait, sans explication, pas partie de la sélection du jury. Même sanction pour le Ritz à Paris et le Lana à Courchevel. François Delahaye, le directeur du groupe Dorchester et pourtant lauréat pour deux de ses hôtels, le Meurice et le Plaza-Athénée, dit avoir « un goût de victoire amère dans la bouche. Que le Ritz et surtout le George V ne soient pas dans la liste retire toute crédibilité à la distinction ».

LUCIEN BARRIÈRE SE MET EN RETRAIT

Le groupe Lucien Barrière avait annoncé dès le mois de décembre qu’il ne présenterait pas la candidature de ses établissements, et il ne le regrette pas. Dominique Desseigne, président directeur général du groupe ajoute même : « Quand on voit que le George V n’a pas été retenu par la commission, on ne peut que regretter les débats inutiles qui ont été soulevés, et qui font du tort à la profession et à l’image de l’hôtellerie en France. Je suis très soulagé que nos établissements n’aient pas été affectés par cette publicité contre-productive pour l’hôtellerie de luxe. » Le groupe n’avait pas souhaité postuler, considérant qu’il n’était pas équitable que les entrants soient pénalisés par un délai de deux ans et demi pour pouvoir déposer un dossier. Une « injustice » réparée dès le mois prochain.

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