Eté chaud chez les TO anglais
Airtours entretient une sévère guerre tarifaire, avec des publicités comparatives et suggestives
Lorsque le marché est en crise, les voyagistes britanniques ne se posent pas de questions : ils se battent agressivement sur les prix. Les actionnaires allemands de Thomson et Thomas Cook tentent d’adoucir ces moeurs violentes, pour préserver un peu de marge, mais ils se heurtent aux vieilles habitudes locales, qu’Airtours entretient à plaisir, pour défendre sa part de marché.
Le voyagiste, à la peine mais toujours contrôlé par des actionnaires britanniques, a ainsi lancé une publicité comparative et suggestive qui sème actuellement de l’émoi outre-Manche. Un montage photo représentant deux jeunes femmes, l’été prochain au bord de la piscine de l’hôtel Sol Guadalupe, à Majorque est censé prouver sa supériorité sur Thomas Cook. Les yeux mi-clos, une expression épanouie et une poitrine généreuse, celle de droite a payé 359 livres pour sa semaine de bonheur, chez Airtours ; tristounette et maigrelette, celle de gauche a payé 629 livres, chez Thomas Cook, exactement pour le même séjour, à la même date, en juin 2003 – car les Anglais ont déjà tiré leurs brochures de l’été prochain.
En fait, Airtours a pris ses concurrents à contre-pied et publié ses brochures avec des prix déjà très serrés, alors que Thomas Cook s’est gardé de la marge (comme Thomson et First Choice) pour les réductions qui accompagnent souvent les rééditions successives. L’an dernier, avec plus de retenue dans sa communication, Thomson avait aussi tenté de publier plus tôt les vrais prix, mais n’avait pas rencontré grand succès face aux – xx% géants alors balancés par Airtours.
