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États-Unis : quand le tourisme pâtit des coupes budgétaires

Faute d’accord entre Républicains et Démocrates, des baisses de 5 % de quasiment toutes les dépenses publiques fédérales pour l’année 2013 sont entrées en vigueur le 1er mars dernier. Sans compromis entre les deux camps, elles pourraient s’aggraver à partir du 27 mars. Des aéroports aux musées, le tourisme en paiera aussi les conséquences.

AÉROPORTS

C’est le principal point noir. Les services des douanes et de l’immigration ont dû forcer leurs personnels à prendre des congés sans solde. Conséquence : moins d’agents pour assurer les contrôles aux frontières, en particulier dans les aéroports. Les pires estimations font craindre un triplement des temps d’attente aux guichets, jusqu’à 3 ou 4 heures dans les grandes villes. « Pour l’instant, aucun client ne nous a signalé ce genre de situation », tempère Michel-Yves Labbé, fondateur de Directours et président du Visit USA Committee en France, mais les conséquences se feront pleinement sentir à partir d’avril. Des restrictions d’effectifs ont aussi lieu parmi les personnels de sécurité chargés des contrôles avant l’embarquement, poussant les autorités à assouplir les procédures, notamment en autorisant à nouveau certains objets à bords dont les canifs. Quant à la réduction du nombre de contrôleurs aériens, elle fait craindre des retards en série (jusqu’à 90 minutes dans les grands aéroports), voire des suppressions de vols.

TRANSPORTS PUBLICS

La compagnie ferroviaire Amtrack voit ses subventions fédérales amputées de 116 millions de dollars. Pas d’impact à prévoir sur le fonctionnement et la régularité du service, mais le transporteur va devoir réduire ses investissements futurs. Le constat est identique dans les réseaux de transports publics urbains.

STRUCTURES DE PROMOTION INSTITUTIONNELLES

Brand USA, l’organe public-privé créé en 2011 en vue de promouvoir la destination États-Unis à l’étranger, va perdre 5 millions de dollars de subventions fédérales sur les 100 prévus (dont une partie provient des touristes eux-mêmes, par le biais de la procédure ESTA). Le secteur privé, en revanche, porte sa participation à hauteur de 100 millions. Les offices de tourisme locaux (villes, comtés, états), quant à eux, reçoivent très peu de subventions fédérales et ne seront donc pas touchés.

MONUMENTS ET MUSÉES

La suppression, le 9 mars, des visites touristiques de la Maison-Blanche, instaurées en 1805, a fait grand bruit. Mais la résidence présidentielle n’est que l’arbre qui cache la forêt car un grand nombre de monuments, musées et lieux artistiques vont aussi faire les frais des coupes budgétaires, en particulier à Washington. La National Gallery of Art restera ainsi close tous les lundis de juin et juillet et les Archives nationales (qui abritent notamment le texte de la Déclaration d’indépendance) fermeront une heure et demie plus tôt chaque jour. La Smithsonian Institution (qui rassemble notamment 19 musées) prévoit quant à elle de repousser des travaux de maintenance et d’extension, mais sans impact sur les visiteurs.

PARCS NATIONAUX

Le National Park Service, qui gère les 398 parcs nationaux du pays, va perdre au total 110 millions de dollars de budget. En conséquence, des fermetures partielles ou totales de plusieurs parcs et des restrictions dans les services aux touristes sont à prévoir. À Yellowstone, par exemple, les traditionnels travaux de déneigement ont été en partie annulés et pourraient conduire à retarder de deux semaines l’ouverture prévue en mai. Celle de Grand Canyon pourrait également être repoussée, tandis qu’à Yosemite, Grand Teton Park ou Cape Cod, des centres d’accueil des visiteurs risquent de rester fermés durant tout l’été. Les hôtels, en revanche, ne seront pas concernés, mais craignent de voir leur activité pâtir de ces mesures.

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