Espionnage : les passagers d’Air France sur écoute
Les révélations d'Edward Snowden continuent de créer le buzz : la NSA et son équivalent britannique, le GCHQ, auraient surveillé les conversations téléphoniques effectuées lors de vols Air France.
"Le ciel pourrait appartenir à la NSA". Cette phrase extraite d'une note interne de l'agence de renseignement américaine montre l'enthousiasme généré par son dispositif d'écoute des conversations téléphoniques mis en place à partir de 2009, et ciblant spécifiquement Air France. C'est ce qu'explique dans le détail Le Monde, qui a pu consulter directement les documents révélés par Edward Snowden.
Des communications sous écoute
Concrètement, dès qu'un vol atteint son altitude de croisière de 10 000 pieds, l'agence peut intercepter le signal des appareils allumés à bord, les géo-localiser, et même révéler le nom de son utilisateur en croisant les informations recueillies avec la liste des passagers du vol. Pire, la NSA peut aussi perturber le fonctionnement de l'appareil, ce qui poussera son propriétaire à le redémarrer… et fournir ainsi ses identifiants.
Air France, cible potentielle de terroristes
Pourquoi la NSA s'intéresse-t-elle particulièrement aux vols Air France ? Car dès 2003, elle considère que ses vols sont "des cibles potentielles" pour les terroristes, comme ceux d'Air Mexico.
La NSA, en partenariat avec son homologue britannique le GCHQ, espionnerait aussi plusieurs représentants palestiniens, jordaniens et israéliens, quand bien même les deux agences collaborent étroitement avec ces deux derniers pays.