Dubaï est redescendu de son nuage
Confronté à la crise et à une sérieuse baisse de fréquentation, l’émirat dit avoir ramené son industrie touristique à la raison et repositionné ses prix au niveau de la concurrence. Mais le marché français reste orienté à la baisse.
-30%. Voici la baisse des prix moyenne constatée dans les hôtels de Dubaï entre 2009 et 2010. La crise aurait donc ramené Dubaï à la raison. L’émirat s’enorgueillit pourtant de voir ses hôtels afficher, en février 2010, selon le cabinet d’étude anglais STR, le prix moyen le plus élevé du monde, à 252 US$ par chambre. La baisse des prix aurait aussi eu pour vertu de faciliter le tourisme des Français sur place. « De 2002 à 2008, ceux qui voulaient aller à Dubaï n’avaient soit pas l’argent, soit pas de disponibilité, les TO français n’ayant pas d’engagements, explique Pascal Maigniez, directeur France et Bénélux du Departement of Tourism and Commerce Marketing. La crise a permis d’offrir plus de place et un positionnement prix plus favorable. » La fréquentation française a pourtant reculé, de 9%, en 2009, alors que le nombre total de visiteurs dans le pays progressait de 2%. Et elle est restée orientée à la baisse, de 4%, au premier trimestre 2010, alors que la hausse était de 5,1% sur le marché international. Des mauvais chiffres français qui seraient liés à l’effondrement du trafic affaires, temporise toutefois Pascal Maigniez, la tendance sur le loisirs étant stable ou en croissance selon les opérateurs.