Cuba : l’interdiction des croisières américaines impacte 800 000 clients
L’application de nouvelles sanctions américaines contre le tourisme cubain contrecarre les plans de centaines de milliers de touristes.
C’est un coup d’arrêt à un marché en plein expansion : en représailles du soutien de Cuba au Venezuela de Nicolas Maduro, les Etats-Unis ont décidé l’application immédiate de nouvelles sanctions à l’encontre de l’industrie touristique de l’île, en interdisant aux Américains de s’y rendre en voyages de groupe, en croisière ou encore en avion privé.
Une décision abrupte, qui affecte « près de 800 000 voyages de passagers programmés ou déjà en cours », selon la Cruise Lines International Association (Clia). Mercredi, l’Empress of the Seas, exploité par Royal Caribbean, a quitté le port de La Havane, sous le regard de centaines de Cubains. Arrivé la veille dans la capitale de l’île révolutionnaire, le paquebot devait rester deux jours en escale à Cuba.
250 000 croisiéristes américains en 4 mois
C’est dans la journée que les Etats-Unis ont décidé de sanctionner Cuba, provoquant l’incompréhension parmi les passagers, certains apprenant leur interdiction de voyager alors même qu’ils parcourraient les ruelles de La Havane. Sur les réseaux sociaux, d’autres croisiéristes, en navigation dans les Caraïbes, regrettent de voir leurs escales cubaines annulées, les citant comme principale source de motivation pour leur voyage.
Ces dernières années, la croisière était devenue le moyen préféré des Américains pour venir à Cuba sans s’attirer d’ennuis pour d’éventuelles infractions à l’embargo en vigueur depuis 1962. En effet, les touristes américains ne passent généralement qu’une journée à La Havane, puis font escale ailleurs dans l’île… mais sans dormir une seule nuit sur le sol cubain.
En 2018, sur les 877 000 touristes venus en croisière à Cuba, 38,9% étaient américains, selon les chiffres officiels. Une fréquentation qui donne des idées aux autres touristes américains, puisqu’ils ont été plus de 250 000 à se rendre sur l’île au cours des quatre premiers mois de 2019, près de deux fois plus qu’en 2017.
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