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Cuba fait un tabac sur le marché français

En plein rechauffement diplomatique avec les Etats-Unis, la grande île des Caraïbes a la cote avec les Français. Certains TO  français observent déjà une hausse significative des ventes.

Les nouvelles relations qui s'instaurent entre Cuba et les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, vont-elles accélérer le tourisme de masse sur la grande île ? Les voyageurs français, en quête d'authenticité, ont en tout cas décidé de la visiter avant le rush annoncé.  

Vers un nouveau Miami Beach ?

Cinq mois après le dégel annoncé entre Washington et La Havane, et deux ans après les prémices d’un réchauffement, les TO constatent un engouement réel de leur clientèle pour la destination qui a dépassé pour la première fois, en 2014, les 3 millions de touristes internationaux.

"On avait connu des hauts et des bas, mais là c’est reparti de manière incroyable. Certains tours opérateurs font jusqu’à plus de 40% de chiffre d’affaires en ce moment", témoigne René-Marc Chikli, président du Syndicat des entreprises de tour-operating (Seto). Déjà au cours de l'exercice commercial 2013-2014, les ventes de forfaits avaient bondi de 6% à 28 589 passagers.

"Les Français qui recherchent de l’authenticité et de la découverte culturelle voient dans Cuba une opportunité de voyage", même si la clientèle balnéaire est aussi au rendez-vous. Si les touristes français sont aussi motivés, c'est selon René-Marc Chikli, parce qu'ils craignent avant tout "de voir l’île se transformer en nouveau Miami Beach".

Un constat que partage Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du Monde, qui enregistre depuis six mois un bond de son activité vers Cuba. L'île est passée du top 20 au top 5 des pays les mieux vendus par les marques du groupe, avec une activité multipliée par trois.

Il y a un vrai effet "Il faut qu’on y aille avant pour voir ce charme fou qui va disparaître", explique-t-il. "Toute la problématique est de savoir si l’attractivité de l’île va rester aussi forte dans la mesure où son charme suranné va probablement se dégrader.

Les investisseurs sont dans les starting-blocks

De l’avis des voyagistes, le potentiel touristique de l’île est cependant très important, tant en termes d’architecture, que d’activités balnéaires ou de culture, et il y a peu de chances que son attractivité diminue du jour au lendemain. Par ailleurs, le dégel des relations fait tomber la peur qui pouvait exister chez certains touristes.

Chez TUI France (Nouvelles Frontières), les premiers effets de l’ouverture du pays se font déjà sentir sur l’offre de circuits, et le groupe "attend beaucoup du développement de l’offre de voyages sur mesure".

"Notre position historique nous permet d’être dans le bon peloton pour profiter de cette ouverture", indique de son côté Fram qui programme Cuba depuis 25 ans.

L'évolution de la fréquentation touristique dépendra cependant du développement conjoint des capacités hôtelière et aérienne.

Les investisseurs sont déjà nombreux à se presser sur l’île, à l'instar d'Accor qui vient d'annoncer de nouveaux partenariats et deux ouvertures à brève échéance. "Aujourd’hui, il y a parfois à Cuba des problèmes de service et celui qui y va doit accepter l’à peu près. Mais il va y avoir, comme en Birmanie, un déferlement de styles d’hébergement dans toutes les gammes. Je connais déjà des dizaines d’investisseurs qui veulent rénover des hôtels de charme", assure Jean-François Rial.

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