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Crash du Rio-Paris : une réaction inappropriée de l’équipage

Selon le rapport de contre-expertise ordonnée dans l'enquête judiciaire, la catastrophe du vol Rio-Paris d'Air France en juin 2009 est due à une réaction inappropriée de l'équipage après la perte momentanée des indications de vitesse.

Les simulations et les expertises "ont clairement établi la prédominance des facteurs humains dans les causes de l'accident et dans les facteurs contributifs", affirment les cinq experts dans les conclusions du rapport rendu public.

14 facteurs contributifs

"Il a été déterminé par notre collège d'experts que l'accident est dû à la perte de contrôle de l'avion suite à la réaction inappropriée de l'équipage après la perte momentanée des indications de vitesse", écrivent les auteurs de la contre-expertise, qui dressent une liste de 14 facteurs contributifs, par ordre d'importance.

Ils citent d'abord la responsabilité de l'équipage, en évoquant "l'absence d'analyse structurée de la panne présente", "la non compréhension de la situation" et "la répartition des tâches dans le cockpit qui n'a pas été appliquée de manière rigoureuse".

Air France reste dans le collimateur

Mais ils mettent également en cause la compagnie aérienne, en déplorant une "absence de directives claires de la part d'Air France malgré plusieurs cas analogues faisant suite à des givrages des sondes Pitot et donc un retour d'expérience insuffisant".

Ils pointent par ailleurs "l'insuffisance de la formation des pilotes dans l'application de la procédure +IAS douteuses+", (requise lors du givrage des sondes, ndlr) et sur le comportement de l'avion lors de la perte des indications de vitesse.

Des contradictions et des imprécisions

Contacté par l'AFP, un des avocats des proches des victimes, Me Yassine Bouzrou, a jugé le rapport "plein de contradictions et d'imprécisions". "Les experts se contentent de blâmer les pilotes tout en éludant la question centrale des défaillances techniques".

Le crash de l'Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé le 1er juin 2009 dans l'océan Atlantique au large du Brésil, a coûté la vie aux 228 passagers et membres d'équipage.

Cette contre-expertise, datée du 30 avril, a été ordonnée il y a un an par les juges, après une première expertise qui avait été présentée en juillet 2012 aux familles des victimes.

Dans cette enquête, Air France et Airbus sont mis en examen depuis 2011 pour homicides involontaires.

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