Ces jobs qui font rêver et économiser
Devenir guide d’un État australien, reporter de croisières ou faire le tour du monde : ces jobs d’été bien réels deviennent un canal de communication alternatif et rentable.
« Une expérience incroyable, unique et folle ». L’année dernière, Elisa Detrez, une Française de 29 ans, a eu la chance de remporter l’un des six Bests Jobs in The World. Pendant six mois, elle a traversé le Queensland, en Australie, pour un salaire de 80 000 E, et raconté ses aventures sur un blog qui affiche 140 000 pages vues. « Un vrai travail à l’emploi du temps chargé et à l’itinéraire calculé à la minute », précise cette Jurassienne.
Pour l’Office de tourisme, les économies sont considérables. La mission et ses retombées médiatiques auraient généré près de 7 M$ australiens (3 ME) en publicité au Queensland, participé à la hausse de fréquentation de 15 % du nombre de touristes français, et contribué à atteindre 430 000 fans supplémentaires sur les réseaux sociaux.
« C’est notre opération phare »
Le succès de la formule, lancée en 2009, a démocratisé sa pratique. Avec sa troisième édition du Tour du Monde chez l’habitant, BedyCasa fait figure d’expert en la matière. Au point d’utiliser l’événement comme pierre angulaire de sa communication. « C’est notre opération phare, un rendez-vous attendu par nos membres », explique Magali Boisseau, fondatrice du site. En trois semaines, elle a reçu 5 000 candidatures, gagné 3 000 fans sur Facebook et 2 000 sur Twitter. Le concours a été partagé plus de 306 000 fois. Avec une économie estimée à 40 % par rapport à une campagne traditionnelle, l’équipe est déjà satisfaite et planche sur l’édition 2015.
C’est pour « être en phase avec son époque » que CroisiEurope cherche aussi un reporter pour cet été. Convaincue de la pertinence de ces opérations, l’entreprise les utilise comme « outil complémentaire permettant de faire le lien » avec la stratégie globale de l’entreprise, selon Axel Araszkiewicz, en charge des relations extérieures du croisiériste. Le concours accompagne une refonte des sites web de la marque. La compagnie aérienne Swiss recrutera elle aussi un expert en voyage à l’automne prochain.
Attention cependant à l’overdose car l’idée pourrait s’essouffler. « C’est l’originalité du concept qui attire les médias », affirme Elisa Detrez. Si les offres se multiplient, l’intérêt médiatique sera moindre et l’entreprise perdra en visibilité. Pour que les jobs de rêve continuent de faire le bonheur des services de communication, ils doivent rester exceptionnels.
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