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Ce qu’il faut retenir du congrès du SNAV

Les 6e rencontres des métiers du voyage et du tourisme se sont déroulées à Tenerife du 30 janvier au 3 février en présence de 350 participants. Retour sur l'essentiel d'une édition sans surprise.

 

Un fonds pour couvrir la force majeure

 

C'est un projet qui a été soutenu par l'ensemble des élus de l'APST. Le « fonds de calamité », opérationnel en Hollande depuis dix ans, devrait voir le jour en France début 2014. Il a pour objectif de couvrir les frais engagés par les professionnels du tourisme lors d'un événement anormal et inattendu, causant un danger pour les voyageurs et endommageant les infrastructures, comme ce fut le cas du volcan islandais en 2010. «Toutes ces conditions doivent être cumulées pour donner lieu à indemnités», précise Alain Verwilghen, secrétaire général de l'EGFATT (European Guarantee Funds' Association for Travel and Tourism). En Hollande, l'entreprise du tourisme adhérente au fonds règle directement aux clients les coûts liés à l'événement puis il est ensuite remboursé par le fonds. Là-bas, la limite de couverture est fixée à 10 000 euros. Le système de cotisation est double : le consommateur verse 2,50 euros par dossier réservé, et l'adhérent paie une cotisation annuelle.

 

Une année chargée pour le SNAV

 

« Le SNAV n'est pas cet animal étrange qui ne fait rien toute l'année ». C'est avec sa verve habituelle que Georges Colson, président du syndicat, a tenu à rappeler lors de son discours d'ouverture, le rôle et la mission du SNAV. Parmi les différents chantiers qui ont mobilisé le syndicat en 2012, citons notamment le lancement du premier label « SNAV du tourisme durable » soutenu par l'OMT, la montée en puissance du baromètre (désormais mensuel) SNAV/Atout France sur les tendances de ventes en agences de voyages, ou encore l'efficacité du service juridique, social et fiscal qui a traité près de 2 500 demandes en 2012. Valérie Boned, secrétaire générale déléguée du SNAV, a particulièrement insisté sur les conséquences de deux mesures gouvernementales pour les professionnels du tourisme : le crédit d'impôt compétitivité et l'accord sur la sécurisation de l'emploi.

 

Agences et BSP ont plongé en 2012

 

Après plusieurs mois de baisse quasi continue, le bilan annuel du baromètre SNAV/Atout France n'a pas réservé de miracle. Sur l'ensemble de l'année, la tendance des départs a enregistré une baisse de 5,1 % en nombre de passagers, et de 4,3 % en volume d'affaires. À l'exception du mois de novembre, qui a laissé entrevoir une reprise de l'activité dans les agences, l'année 2012 affiche un repli sur l'ensemble des trois « zones ». « Les résultats sur la France ont été négatifs neuf mois sur douze, sur le moyen-courrier dix mois sur douze, et sur le long-courrier six mois sur douze », résume Richard Soubielle, président de la commission études et statistiques du SNAV. De plus, et malgré une croissance du nombre de passagers dans les aéroports français l'an dernier (+3 % selon l'Union des Aéroports Français), le chiffre d'affaires du BSP est, lui aussi, en recul de l'ordre de -1,34 %. Seul le nombre de documents émis affiche une légère croissance de 0,88 % en 2012.

 

Ce que Google peut vous apporter

 

L'intervention de Thomas Steinbrecher était très attendue des congressistes. Google, qui tisse progressivement sa toile dans le tourisme, est souvent regardé avec méfiance et crainte par les professionnels du secteur. Il faut dire que la force de frappe du géant de Mountain View a de quoi effrayer. 100 milliards de recherches sont effectuées chaque mois sur Google et 4 milliards de vidéos sont visionnées chaque jour sur Youtube. Mais, même face à une telle domination, les professionnels du tourisme ont une carte à jouer, selon Thomas Steinbrecher. « L'objectif de Google est d'aider ses clients à se positionner vis-à-vis de leurs concurrents à travers des analyses fines qui s'appuient sur les requêtes des internautes », explique-t-il. Une équipe de 20 personnes à Paris est dédiée à l'analyse précise des besoins des clients du secteur sur le web.

 

AF et la SNCF défendent le low cost en agences

 

Christian Boireau, directeur général adjoint commercial d'Air France, et Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, se sont succédés au pupitre pour présenter aux professionnels leurs nouvelles offres low cost. « Pour iDBUS comme pour le TGV éco, la SNCF bâtit actuellement un système en marque blanche pour les agences de voyages, qui seront bien sûr commissionnées », a indiqué Barbara Dalibard, qui a également laissé sous-entendre que la convention avec le SNAV devrait être renouvelée une année supplémentaire dans les mêmes conditions. Dans son plan Transform 2015, Air France n'a pas oublié les agences : « la nouvelle organisation commerciale qui sera mise en place cet été prévoit une équipe commerciale entièrement dédiée aux agences et un support d'assistance d'une centaine de personnes organisé par réseau », a détaillé Christian Boireau. Tout en rappelant les objectifs de la nouvelle offre « Mini » et de la création de « Hop ! » : « si vous ne diminuez pas vos coûts, vous êtes morts » …

 

La nouvelle norme de distribution IATA fait polémique

 

Yanik Hoyles, Head of business development passenger chez IATA, est venu présenter la NDC (New Distribution Capability), une alternative aux GDS, dont l'objectif affiché est de permettre aux compagnies aériennes de proposer des offres personnalisées en fonction du profil de chaque client sur tous les canaux, y compris via les agences de voyages, et de distribuer l'ensemble de leurs services additionnels. Mais cette révolution de la distribution dans le transport aérien n'est pas acquise. Pour les GDS, comme pour les agences de voyages, et même certaines compagnies aériennes, IATA fait cavalier seul. « IATA cherche des volontaires pour participer à des pilotes », s'est défendu Yanik Hoyles.

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