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Carré Evasion met la clé sous la porte

Le car-opérateur breton, à la tête de sept agences, a été placé en liquidation judiciaire le 27 juin par le Tribunal de Commerce de Lorient. Le liquidateur a fixé au 10 juillet la date limite de dépôt des candidatures de reprise.

Créé en 1984 par Jean-Claude Carré, Carré Evasion International paie les conséquences de la crise actuelle mais aussi du drame survenu sur la Costa Brava (Espagne). Le 8 octobre 1998, un catamaran avec 141 personnes à bord avait chaviré sur le lac de Banyoles, près de

Gerone. L’excursion, proposée à un groupe de retraités par Carré Evasion, s’était terminée en tragédie : 21 morts, 31 blessés graves. La justice espagnole a reconnu la responsabilité des propriétaires du bateau et de la mairie de Banyoles. Le catamaran avait une capacité originelle de 80 places et avait fait l’objet de travaux sans contrôle de sécurité. Le procès, qui a eu lieu à Gerone de novembre à février dernier, s’est soldé par la condamnation des trois prévenus à 30 mois de prison. Le collectif de victimes, qui a aussi engagé une action en justice en France contre Carré Evasion, a fait appel.

Depuis cinq ans, Jean-Claude Carré tente de faire front, d’autant qu’ICD Assurances, le courtier parisien qui l’assurait, a été liquidé en janvier 2001. « J’ai dépensé plus de 350 000 euros en indemnisation et frais divers », témoigne Jean-Claude Carré. « La défaillance de mon assureur a entraîné un décaissement supplémentaire de 150 000 euros et le versement de lourds agios ».

A court de trésorerie, Carré Evasion, qui emploie 35 salariés et a réalisé un CA de 16 millions d’euros en 2002, pour une perte de 108 000 euros, était acculé. 

Le liquidateur, maître Loquais (02 97 64 18 75) a fixé au 10 juillet le dépôt des candidatures des repreneurs, qui doivent s’engager à assurer les départs des 1 500 clients inscrits d’ici fin septembre. A défaut, leur sort paraît incertain. En espérant d’autre part que le montant de la garantie financière fournie par le Crédit maritime, permettra d’indemniser les quelques dizaines de clients dont les départs ont été annulés entre le 27 juin et le 10 juillet. 

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