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Brexit : quelles conséquences pour le tourisme français ?

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To be or not to be membre de l’Union européenne. Telle est la question à laquelle devront répondre, par référendum, des millions d’électeurs britanniques ce mercredi 23 juin. En cas de victoire des partisans du Brexit – contraction de "British" (britannique) et "Exit" (sortie) – l’économie s’en trouverait nécessairement affectée, l’UE étant le principal partenaire économique du Royaume.

Le tourisme est en première ligne, avec plusieurs sujets d’inquiétude et des répercussions potentielles sur les activités réceptives en France. Selon l’Association des agences de voyages britanniques (Abta), qui a commandé un rapport intitulé "Quelles conséquences d'un Brexit sur le secteur touristique britannique ?", la France est en effet la seconde destination des Britanniques derrière l’Espagne, avec 6 millions de visiteurs en 2014.

Baisse redoutée du pouvoir d’achat des voyageurs

Si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, il existe un vrai risque de chute de la livre sterling face à l’euro et au dollar, rapporte cette étude, entraînant un appauvrissement des voyageurs britanniques qui pourraient réduire leurs déplacements dans l’Hexagone et leurs dépenses sur place.

Les partisans du "Remain" (pour "Rester" dans l’UE) estiment à 291 euros le coût supplémentaire, pour une famille de quatre personnes, de huit jours de vacances dans un autre pays de l’Union européenne si le Royaume décidait de la quitter.

Envolée du prix des billets low cost

Autre conséquence possible : la hausse du prix des billets des compagnies britanniques à bas coûts, très prisées des voyageurs français. Depuis l'entrée en vigueur des accords de ciel ouvert en 1992, le coût des voyages en avion a chuté et les lignes se sont multipliées. En cas de Brexit, les transporteurs du Royaume devront renégocier leurs autorisations de vol avec chacun des pays membres.

Michael O’leary, le PDG de l’irlandaise Ryanair, s’attend à "l’apocalypse". Même position pour Carolyn McCall, la patronne d’EasyJet, qui milite contre une sortie de l’Union. "La zone aérienne commune créée par l'UE permet à n'importe quelle compagnie européenne de voler n'importe où en Europe. C'est aussi simple que cela. Il n'y a ni limites, ni restrictions, ni coûts. C'est ce qui a permis de conserver des coûts faibles, et à des compagnies aériennes à bas coûts comme EasyJet d'étendre leur réseau", a-t-elle plaidé devant David Cameron, invité à l’aéroport de Londres-Luton pour répondre aux questions des employés inquiets.

Enfin, autre conséquence directe pour le tourisme français, en cas de sortie de l’Union, Londres pourrait en théorie exiger des visas aux citoyens souhaitant entrer sur le territoire britannique.

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