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Booking modifie ses clauses de parité le 1er juillet

La fin de la parité tarifaire, inscrite dans la loi Macron, risque d'établir un système "perdant-perdant", selon le directeur France de Booking, qui révise les clauses de ses contrats à l'échelle européenne.

Booking.com a annoncé, ce matin, la mise en place de la parité restreinte ("étroite") à l’égard de ses partenaires en Europe, à compter du 1er juillet 2015. Autrement dit, la parité entre agences en ligne (OTAs) disparaît, mais l’hôtelier n’aura toujours pas le droit d’afficher des prix moins élevés sur son propre site web. Des dispositions qui correspondent aux engagements pris par le site auprès des autorités de la concurrence en France, en Suède et en Italie.

"Ce nouveau cadre permet de créer davantage de concurrence entre les OTAs, et bénéficiera in fine aux consommateurs, estime Carlo Olejniczak, directeur France, Espagne et Portugal de Booking. Les hôteliers pourront faire plus jouer la concurrence".

Une loi Macron qui ne passe pas

La filiale de l'américain Priceline déplore la loi Macron – prévoyant la fin totale de la parité tarifaire – qui doit être promulguée pour être effectivement appliquée.

"Cette loi essaie de dresser une ligne Maginot pour protéger les canaux de distribution directs des hôteliers, poursuit Carlo Olejniczak. Mais il s’agit toujours d’une ligne Maginot, qui va notamment favoriser les comparateurs et les sites étrangers écoulant déjà des prix de grossistes".

Le géant de la réservation hôtelière prédit une guerre exacerbée des prix, et il espère que d’autres agences en ligne suivront son exemple en adoptant la parité étroite, afin sans doute de mettre la pression sur le gouvernement. Pour l’heure, Expedia est resté particulièrement silencieux sur le sujet.

Ce qui s’est passé en Allemagne

Le 20 décembre 2013, le Bundeskartellamt, l'Autorité allemande de la concurrence, avait contraint HRS à stopper sa "clause du meilleur prix". En position dominante dans son pays, l'OTA allemande avait jusqu'au 1er mars 2014 pour supprimer cette clause de ses contrats avec les hôtels allemands, qui peuvent ainsi pratiquer des prix plus bas afin de séduire les internautes. Qu'a changé un tel retrait ? Pas grand-chose, avait commenté Olivier Mouchet, alors responsable des partenariats au sein de la centrale de réservation, lors des Enjeux E-tourisme du printemps 2014.

Carlo Olejniczak estime toutefois que la situation est fort différente outre-Rhin, où seul HRS était directement concerné, et non ses concurrents. "Les hôteliers ont continué de respecter la parité tarifaire en Allemagne. Le problème en France, c’est que nous ne savons pas du tout comment ils vont réagir. Aucune étude d’impact n’a été menée".

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