Salaün : bientôt 100 clients pour son voyage du siècle
Le tour-opérateur breton réédite sa grande croisière routière à travers la Russie.
49 jours de voyage, 16 300 kilomètres à parcourir à la découverte des grandes villes de Russie, à travers les plaines du centre du pays, jusqu’au port de Vladivostok, avec un crochet par Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie : la Grande croisière routière 2019 de Salaün Holidays, surnommée « le voyage du siècle » par le voyagiste, va bientôt séduire son centième client.
En effet, depuis la première édition en 2014, 84 personnes ont participé à la grande aventure. « Avec l’édition 2019, nous dépasserons donc la barre des 100 clients », sourit Michel Salaün, le président de Salaün Holidays. Une vraie satisfaction pour celui qui a monté ce voyage par passion pour le pays des tsars. « Ce n’était pas un pari gagné d’avance. Premièrement parce qu’il est impossible de communiquer sur un tel produit : il faut donc le faire connaître sans publicité », expliaque Michel Salaün.
Une bande de touristes qui intrigue les Russes
Après un bon relais médiatique, Salaün Holidays vend, à chaque fois, 34 places, qui permettent au voyagiste de rentrer dans ses frais. « C’est une niche, une vitrine de notre savoir-faire ». Evidemment, l’intégralité du voyage ne se fait pas dans les bus Royal Class du voyagiste breton, avec leurs salons aux machines Nespresso et aux jeux de société et ses sièges inclinables à 65 degrés.
Avec des hébergements en 4 ou 5* – quitte à faire plus de route pour atteindre une zone plus équipée en hôtels – ou des trajets en Transsibérien, la grande croisière routière impose de bien cibler une clientèle capable de supporter la vie d’un groupe pendant 50 jours. « Et puis, qui sont ces fous qui paient 17 000 euros pour passer 50 jours dans un bus ? », plaisante Michel Salaün.
Le format attire même jusqu’à la curiosité des médias russes, intrigués par cette bande de touristes français prêts à traverser le plus grand pays du monde en autocar. « J’accueille le groupe à Vladivostok, ou parfois à Oulan-Bator : c’est le meilleur moyen de savoir ce qu’ils en ont pensé. La présence de médias russe à l’arrivée les amuse aussi », sourit Michel Salaün. En fait, le patron breton réussit son coup : faire parler de son savoir-faire.
D’autres grands itinéraires en projet ?
Quitte à lui donner d’autres idées d’aventures routières. « C’est un produit qui suscite de la curiosité. Nous aimerions d’ailleurs en faire d’autres : le Paris-Dakar, le contour de la Méditerranée… Mais la géopolitique complique ces projets », regrette Michel Salaün. Pour autant, et pour la première fois, le Royal Class qui effectuera le trajet Brest/Vladivostok ne rentrera pas à vide, comme pour les trois premières éditions.
En effet, il passera l’été en Russie avant de rejoindre Pékin pour prendre en charge un groupe de clients Salaün qui remontera la Route de la Soie, au départ de la capitale chinoise. « Nous essayons aussi de monter une opération à bas coût avec Flixbus pour emmener des supporters voir des matchs de la Coupe du Monde en Russie », rajoute le dirigeant, toujours avide de créer des produits qui détonnent dans l’industrie.
Une quinzaine de places sont encore disponibles pour l’édition 2019 de la Grande croisière routière, qui se tient du samedi 11 mai au vendredi 28 juin 2019. Cette année, Salaün Holidays a préféré annulé le voyage, à cause des surcoûts liés à la Coupe du Monde de football en Russie.
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