Avec la crise, les entreprises changent leurs priorités

«Le choc a été plus fort que prévu », estime Régis Chambert, vice-président et directeur général d’American Express Voyages d’Affaires, en préambule à la présentation du 19e baromètre* dévoilé en marge de l’EVP. Contrairement à ce qu’elles pensaient en 2008, 66 % des entreprises interrogées signalent cette année une réduction de leurs budgets voyages, alors que seulement 22 % anticipaient cette baisse un an plus tôt. Pour 82 % d’entre elles, ce recul est imputé à la récession économique. « Face à une crise sans précédent, nous assistons à de nouveaux comportements des entreprises : les politiques voyages des entreprises ont été renforcées, les contrôles des achats accrus et les voyages des collaborateurs sont désormais motivés par des objectifs de rétention de clients ou de développement de marchés stratégiques », explique Régis Chambert. En effet, loin devant les déplacements pour des réunions internes (29 %) et les rendez-vous avec des fournisseurs (8 %), 57 % du budget voyage des entreprises européennes est consacré au maintien ou au gain de nouveaux marchés. Face à cette crise, les entreprises utilisent différents leviers d’économies, dont le best buy, qui, parmi les optimisations à effet immédiat, arrive au premier rang, souvent associé à d’autres leviers tarifaires comme l’utilisation de tarifs à contraintes, le recours aux alternatives aux voyages (visio ou vidéo conférence) ou, plus globalement, la renégociation des accords fournisseurs. Le contrôle systématique des dépenses est une autre tendance forte. L’analyse des frais se fait de plus en plus en amont et dans un souci de retour sur investissement des déplacements. Pour 61 % des entreprises, le budget voyage d’affaires sera stable en 2010.

* L’enquête a été réalisée au mois de septembre 2009 auprès de 336 directeurs d’achats ou travel managers d’entreprises européennes.