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Attestation de déplacement : les aéroports sont-ils des passoires ?

L’attestation de déplacement pour « voyage impérieux » n’est pas toujours vérifiée dans les aéroports, regrettent certains professionnels du voyage.

Il n’y a aucun contrôle des attestations de déplacement aux aéroports, assure Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV). Comme lui, différents professionnels du voyage ou leurs clients l’ont vécu, et en témoignent sur les réseaux sociaux.

Si le confinement interdit en théorie les déplacements non essentiels, des Français voyagent ainsi sans grande difficulté, pour autant que leur vol soit maintenu. Leur seul risque principal, c’est d’écoper d’une amende de 135 euros sur le chemin de l’aéroport, estime le président des EdV… « On peut voyager à l’étranger, à condition pour la plupart des destinations -comme vers les Seychelles, les Maldives…- de fournir un test PCR négatif de moins de 72h que la compagnie demande en principe au départ », a ainsi souligné Jean-Pierre Mas lors de la visioconférence des EdV organisée jeudi avec 500 adhérents. « C’est un motif d’énervement important », a-t-il ajouté.

« Je suis effarée et scandalisée par l’absence totale de contrôle dans les aéroports », commente une professionnelle du voyage. Pour quelles raisons le manque de contrôles énerve-t-il souvent les pros ? Parce qu’ils respectent en général les règles du confinement. Et qu’ils aident les voyageurs à les respecter, quitte à annuler des voyages et à déconseiller de partir. Quitte, du coup, à réduire leurs propres recettes… « Nous avons annulé des dossiers de clients, qui sont ont ensuite réservé un vol sec sur Internet et un hôtel sur Booking, et sont ensuite partis en novembre sans problème », a relevé l’une des participantes à la visioconférence. « Pourquoi a-t-on annulé nos dossiers en novembre ?, ce qui est une catastrophe. »

Les EdV encouragent à prendre des réservations

Le Syndicat des entreprises de tour-operating (Seto) avait pour sa part encouragé les reports jusqu’à la fin novembre.

Alors, faudra-t-il reporter les voyages de décembre ? C’est la question que se posent de nombreux acteurs du voyage, à l’heure où le gouvernement évoque un déconfinement progressif. Difficile de répondre. Les positions des TO et des agences de voyages ne sont pas neutres en termes de responsabilités. Et, même si les aéroports ne procèdent pas à des vérifications systématiques, des passagers ont bel et bien été contrôlés puis interdits de prendre leur vol.

Chose certaine, la fin des attestations n’est pas encore prévue dès le début du mois de décembre, a prévenu le Premier ministre Jean Castex. « La situation sanitaire reste fragile – je ne vous apprends rien », a twitté Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports. « Ce n’est qu’en fonction de son évolution que nous serons en mesure (ou non) de lever les restrictions de déplacement. » Mais si l’ancien pilote encourage les Français à réserver des billets de train, il s’abstient d’évoquer les billets d’avion…

En attendant, les EdV encouragent à prendre des réservations, sans attendre. Quitte à expliquer au client qu’il « sera dans l’illégalité lorsqu’il ira à l’aéroport », estime Jean-Pierre Mas. « A partir du 15 décembre, notre position, c’est de ne pas être favorable -eu égard au contexte actuel- à l’annulation des dossiers, ajoute-t-il. On peut voyager. Il faut donner au marché un signal positif. » « Si on dit (au client) qu’on ne peut pas réserver ses vacances d’hiver, on ne reprendra jamais. »

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Alors des pros et des voyageurs regrettent le manque de contrôle dans les aéroports français, l’Airport Council International (ACI), l’association qui regroupe la plupart des aéroports du monde, a attribué une certification sanitaire à 14 aéroports du réseau ADP, dont Paris-Charles de Gaulle et Orly. Une certification qui s’appuie sur l’évaluation des mesures mises en place pour faire face à la pandémie de Covid-19 :désinfection, distanciation physique, protection des personnels, équipements pour les passagers (caméras thermiques, centres de dépistage anti-Covid…), enregistrement, sûreté, passage à la frontière…

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3 commentaires
  1. peglion dit

    Bonjour,
    Et puis au delà des attestations qui ne sont pas demandées … Il n’y a aucun contrôle ni température, ni test … donc on peut partir, rentrer de voyage et rentrer chez soi sans qu’on ne nous demande quoi que ce soit ! 😡

  2. Chaveli dit

    Nous sommes coupables de quoi… pour être emprisonné.De quel droit un gouvernement de marionnettes nous interdit de bouger… Notre seul droit est de bosser et crever…

  3. LURET Gérard dit

    Bonjour
    Tous les passagers n’ont pas tous cette chance !
    Exemple :
    Un couple s’ est présenté hier soir à l’enregistrement du vol Air Austral CDG/Réunion, muni de 2 attestations identiques pour voyage impérieux (Visite à leur fille). Seule Madame a pu s’enregistrer, Monsieur a été refusé à l’enregistrement du vol et malgré ses réclamations et son insistance (on le comprend) n’a pas pu embarquer. Pourtant les 2 attestations étaient identiques. Pourquoi la règle n’est pas appliquée équitablement. A ne rien comprendre.
    Gérard LURET
    Selectour Bleu Voyages

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