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Après deux ans de pandémie, Paris retrouve ses touristes

Donnant le coup d’envoi de la haute saison, le week-end pascal a marqué un tournant dans les retrouvailles de Paris avec ses touristes. La destination veut profiter de cette sortie de crise pour développer un tourisme plus résilient et plus durable.

Après deux ans de pandémie, Paris retrouve ses visiteurs. Avec 20% de touristes en plus par rapport à 2019, « sans les Russes, ni les Asiatiques », soulignait Jean-François Rial, président de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP), mercredi sur BFM Business, le week-end pascal a marqué un tournant dans les retrouvailles, remplissant les hôtels à 82%. La tour Eiffel a enregistré 22000 visiteurs par jour, tout près de sa capacité maximale. Certains sites culturels ont dépassé leur niveau de fréquentation de 2019, souligne l’OTCP.

Sur ce week-end pascal, les Nord-Américains étaient presque aussi nombreux qu’avant la pandémie (-2%), les Européens aussi (-8%), souligne l’OTCP pour qui « ces dynamiques devraient se poursuivre ».

Pour les mois de mai, de juin et de juillet, les perspectives d’arrivées internationales se situent à -33,9% par rapport à 2019. L’Espagne (-4,6%) et l’Italie (-8,6%) sont les marchés les plus proches à revenir à leurs niveaux de 2019, indique également l’OTCP. L’Amérique du nord est aau trois quarts des volumes d’il y a trois ans (-26,5%).

Le mois de juillet marque pour le moment un tournant symbolique, avec un volume d’européens attendu, tous marchés confondus, supérieur à celui de 2019 (+1,5%), note également l’OTCP. L’Espagne (+21,5 %), l’Italie (+0,8 %) et le Royaume-Uni (+7,7 %) sont les marchés les plus en avance.

En juillet, les touristes européens devraient ainsi être plus nombreux qu’en 2019 dans la capitale, tandis que le retour des Américains « à des volumes prépandémiques », en décalé, pourrait advenir après l’été, estime l’OTCP.

Vers un tourisme plus résilient

 A la tour Eiffel, outre le retour des Américains, on note  la « renationalisation » du « visitorat » avec un quart de visiteurs français, soit deux fois plus qu’avant-crise, souligne Jean-François Martins, président de la société d’exploitation (Sete).

En l’absence des touristes russes, bloqués par le conflit ukrainien, et des asiatiques, qui sortent beaucoup plus prudemment de la pandémie, cet essor « est d’autant plus intéressant qu’il s’appuie sur un retour du tourisme plus local, français et européen », abonde Frédéric Hocquard, adjoint (Génération.s) à la mairie de Paris en charge du tourisme. 

Moins d’arrivées en avion, plus en train, de plus longs séjours et « mieux répartis sur le territoire » : pour l’adjoint d’Anne Hidalgo, la sortie de crise est une opportunité pour se rapprocher d’un « tourisme plus durable et donc plus résilient, plus résistant en période de crise ».

Avec la mise en place de la zone à trafic limité (ZTL) en 2024, Frédéric Hocquard veut ainsi « réduire la place du bus touristique dans Paris », mais aussi « aider les hôtels à se raccorder à la climatisation centrale » ou à installer des parcs à vélo, ou encore « favoriser l’implantation de l’hôtellerie dans l’est de la ville » pour compenser les quartiers de l’ouest « surdotés ».

Illustration de cette volonté « d’éviter la surconcentration des touristes au même moment et au même endroit », Jean-François Rial vante désormais « les Paris alternatifs ». Sur le site de l’office du tourisme, une revue des meilleurs quartiers pour les fresques de street art incite par exemple à franchir le périphérique jusqu’à Vitry-sur-Seine ou Saint-Denis.

Le tourisme parisien a durement souffert des conséquences de la pandémie et des restrictions de voyage. 2020 restera une année noire. Paris Île-de-France avait alors enregistré une chute historique de fréquentation avec une perte de 33,1 millions de touristes par rapport à 2019. Dans le même temps, 6,4 milliards d’euros de recettes touristiques ont été générées, soit une perte de 15,5 milliards d’euros par rapport à 2019. Il a fallu attendre 2021 pour voir l’activité reprendre, alternant périodes de relance et coups de frein, avec notamment l’arrivée du variant Omicron en fin d’année.

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