Amadeus France : Philippe Grando adresse un message de continuité
Philippe Grando, DG d’Amadeus France, veut rassurer ses troupes : le projet de désengagement total d’Air France n’aura pas d’incidence sur l’emploi.
C’est officiel depuis quelques jours : Amadeus International compte monter à 100% dans le capital d’Amadeus France, en absorbant les 66% détenus par Air France. Sauf surprise de dernière minute, tout doit être finalisé fin décembre ou début 2005 : « Le projet reste soumis à l’approbation des autorités françaises et espagnoles compétentes en la matière, ainsi qu’au feu vert des deux conseils d’administration concernés », précise Philippe Grando, DG d’Amadeus France.
Du coup, la tension monte au siège d’Issy-les-moulineaux (Hauts-de-Seine). La CFDT s’est déclarée préoccupée quant à « l’avenir des emplois » des 350 salariés d’Amadeus France après la décision d’Air France « de céder la totalité de sa participation ». Une pétition contre « ce bradage » a été signée par 80% du personnel, affirme le syndicat majoritaire.
Même si les inquiétudes du personnel en réaction à un changement d’actionnaire principal lui semblent légitimes, Philippe Grando cherche à calmer le jeu : « Il n’y aura pas de rupture dans notre projet d’entreprise, mais au contraire sa continuité. Amadeus France est rentable. Son carnet de commandes, bien rempli. Nous avons besoin de toutes nos ressources. Le retrait d’Air France n’aura aucune incidence sur l’emploi, les conditions de travail et la stratégie globale. Il n’est pas question de réduire les effectifs en 2005 par exemple ». Quant aux avantages accordés par Air France tels les billets GP à tarifs réduits, ils seront maintenus « pendant une période transitoire ».
Amadeus International est déjà propriétaire de ses deux principales filiales, situées aux Etats-Unis et en Allemagne.
