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Altares : les défaillances d’entreprises repartent à la hausse

Le nombre de procédures augmente de 69% au troisième trimestre 2022, sur un an, dans l’ensemble des secteurs d’activité.

Selon Altares, avec 8950 procédures collectives ouvertes entre le 1er juillet et le 30 septembre, le niveau des défaillances augmente de 69% comparé à l’été 2021. C’est un taux jamais observé depuis 25 ans. Sur 12 mois glissés, la barre des 38 000 défauts a été franchie. Avec 10 000 procédures de plus sur un an (+34%), la France renoue avec les niveaux de défaillances de l’été 2020, mais reste encore loin des 53 500 procédures relevées fin septembre 2019.

Dans le détail des secteurs, les activités B2C (commerce de détail, restauration, services à la personne) sont toujours durement fragilisées. La hausse de la sinistralité chez les PME de moins de 50 salariés fait flamber le nombre d’emplois menacés, qui approche désormais 33 000, d’après Altares.

Au total, les liquidations judiciaires directes concentrent près des trois quarts (74%) des jugements d’ouverture.

Une année 2023 qui s’annonce compliquée

« L’hypothèse d’un volume de défaillances d’entreprises contenu sous la barre symbolique des 40 000 en 2022 reste à ce stade plausible mais compromise, commente Thierry Millon, directeur des études Altares. Le risque de pénurie d’énergie et l’envolée des prix complexifient fortement l’équation budgétaire des prochains mois pour de très nombreuses entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. D’autant qu’au-delà des factures qui flambent, s’ajoute la problématique du remboursement des dettes (classiques et/ou PGE) ou auprès des Urssaf. La remontée des défaillances d’entreprises qui semble donc bien irréversible se poursuivra en 2023. Anticipation et prévention, resteront les mots d’ordre. »

Le secteur du voyage, qui a largement bénéficié du « quoi qu’il en coûte » du gouvernement, devrait lui aussi affronter un nombre croissant de défaillances. D’après l’APST, principal garant financier de l’industrie des agences et des TO, le nombre de défaillances a atteint son plus bas niveau en 20 ans l’an dernier. L’APST a d’ailleurs décidé de se rapprocher de ses adhérents afin de limiter la casse.

Pour l’instant, les chiffres sectoriels d’Altares, résumés dans ce tableau, ne sont pas inquiétants.

Statistiques de défaillances

(ouvertures de sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations judiciaires directes, source Altares)

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