Air Lib passe à nouveau entre les gouttes
L’Etat prend en compte la démarche de conciliation judiciaire lancée le 14 novembre, sous réserve de la reprise du paiement des charges courantes.
Tous les éléments sont maintenant réunis pour qu’Air Lib soit sauvé. C’est ainsi que Pascal Perri, le porte-parole de la compagnie, a salué lundi la décision du ministère des Transports de se placer dans le cadre de la conciliation judiciaire mise en place par le tribunal de commerce de Créteil le 14 novembre dernier pour régler le dossier Air Lib.
La compagnie a théoriquement jusqu’au 14 mars, terme de la conciliation, pour trouver une solution au paiement de sa dette. Mais le ministère des Transports a demandé au groupe IMCA, repreneur potentiel, le paiement immédiat des charges courantes de la compagnie. Le PDG d’IMCA, Eric de Vlieger, s’est engagé à investir 50 millions d’€ dans le paiement de ces charges fiscales et sociales. Et 150 autres millions pour garantir l’achat de nouveaux appareils et moderniser la flotte d’Air Lib, avec une première option pour 29 A320. Le reste de la dette, qui se monte au total à 130 millions d’€, serait réechelonné selon un calendrier qui étalerait les remboursements jusqu’en 2010.
A l’occasion de la présentation de ses voeux à la presse, le ministre des Transports Gilles de Robien a annoncé qu’il avait donné son feu vert à la desserte de l’Afrique par Air Lib. Cette autorisation a été notifiée par écrit jeudi dernier, et concerne notamment le Sénégal, le Cameroun et le Burkina Faso. C’était l’une des conditions émises par IMCA pour son entrée au capital de la compagnie, laquelle avait déjà obtenu l’assentiment de l’aviation marchande (CSAM) concernant l’ouverture de telles lignes.
En fait, le gouvernement français a donné 48 heures, soit jusqu’à mercredi soir, au conciliateur pour faire une proposition de conciliation concernant le paiement des charges courantes d’Air Lib, a ajouté Gilles de Robien.
