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Air France : vers une nouvelle grève des pilotes ?

 » Prenant acte de la nomination de Jean-Marc Janaillac au poste de président du groupe Air France-KLM, les pilotes de la compagnie française rejettent toujours le plan Perform 2020. »

La révélation du nom du successeur d’Alexandre de Juniac à la tête d’Air France-KLM ne lève pas pour autant le voile sur le futur proche de la compagnie tricolore.

Nouvel échec des négociations

Reste en effet une inconnue majeure : la réaction de la direction d’Air France suite au nouvel échec des négociations avec les représentants des pilotes. Ces derniers avaient jusqu’au lundi 2 mai pour signer un accord sur de nouvelles mesures de productivité proposées dans le cadre du plan Perform 2020. 

Si la compagnie n’a pas encore réagi, le sujet sera au cœur des débats lors du Conseil d’administration qui se tient ce mardi 3 mai.

Commentant hier la nomination de Jean-Marc Janaillac qui prendra les commandes du groupe franco-néerlandais en juillet, le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, ne dit pas un mot de ce nouveau capotage.

Des solutions plutôt que des coupables

"Nous souhaitons que M. Janaillac sache, comme il a su le faire semble-t-il, dans d’autres entreprises, redonner rapidement confiance à l’ensemble des salariés", déclare le président du SNPL Air France ALPA, Philippe Evain, dans un communiqué. Selon lui, "l’un de ses principaux défis sera de définir, pour le Groupe AF-KLM, une stratégie claire et ambitieuse, dans laquelle, notamment, la part originelle de la compagnie AF sera restaurée".

Le syndicaliste espère par ailleurs que ce changement de présidence "soit l’occasion d’affronter enfin les problèmes du Groupe en cherchant de véritables solutions et plus seulement des coupables".

Les "pour" et "contre" d'un passage en force

Faute d’accord avec le SNPL, la direction d’Air France pourrait être tentée de passer en force. A défaut de pouvoir baisser la rémunération à l’heure de vol et d’augmenter le temps de travail comme elle souhaitait le faire, elle pourrait faire appliquer le solde du plan Transform 2015 qui n’a pas été intégralement réalisé par les pilotes.

Avec le risque, toutefois, de provoquer une nouvelle grève. Le SNPL Air France ALPA a récemment voté une motion "pour s’opposer par tous moyens, y compris la grève" à toute modification unilatérale par la direction des conditions de travail ou de rémunération des pilotes.

D’un autre côté, une absence de réaction de la direction face à l’intransigeance des pilotes pourrait crisper les autres catégories de personnels, notamment les PNC, qui ont accompli toute leur part du plan Transform 2015 et avec lesquels des négociations sur un nouvel accord collectif doivent s’ouvrir.

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